Partenariat Russie-OPEP: un Avenir Incertain

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le partenariat Russie-OPEP risque d’imploser si les divergences de points de vue au sein de l’alliance OPEP+ persistent. La résurgence du schiste américain, si les prix du pétrole augmentent, pourrait aussi jouer un rôle fondamental. Le rôle premier de l’OPEP+ étant, justement, de stabiliser les prix du pétrole. Pour ainsi préserver les intérêts des membres de l’OPEP, et de la Russie. Pour l’heure, cet objectif se trouve largement atteint malgré le contexte lié à la situation sanitaire.

 

Le partenariat Russie-OPEP stabilise les prix du pétrole mondiaux

Le partenariat Russie-OPEP (organisation des pays producteurs de pétrole) constitue au premier chef une réponse à l’arrivée massive de pétrole de schiste américain sur les marchés. Forts de cette production non-conventionnelle, les États-Unis ont augmenté leur production de 4 millions de barils par jour. Cette hausse a eu pour conséquence d’affaiblir considérablement l’influence de l’OPEP sur les marchés pétroliers.

Ainsi, la part de marché de l’organisation est passée sous la barre symbolique des 40 % à partir de 2016. Pour l’OPEP, il s’agissait dès lors de trouver de nouveaux alliés afin de renforcer son influence sur les prix. La Russie représentant presque 10 % de la production mondiale, elle constitua un allié de poids pour l’organisation. Cette alliance permit de facto un rétablissement des prix aux alentours des 60-70 dollars le baril.

50% du budget fiscal russe dépend des évolutions des prix pétro-gaziers

Pour la Russie, l’alliance avec l’OPEP représente un changement stratégique de direction dans un contexte de baisse des prix. Pendant longtemps, Moscou a refusé tout rapprochement avec l’OPEP par crainte de devoir réduire sa production. Avec l’arrivée du pétrole de schiste américain, à partir de 2014, cette position devenait intenable d’un point de vue financier.

Rappelons que le pétrole constitue la première source de recette fiscale pour la Russie. Près de 50% du budget fiscal russe dépend ainsi de l’évolution des prix du pétrole et du gaz. En s’alliant avec l’OPEP, Moscou comptait ainsi rétablir ses finances et garantir la pérennité de ses programmes sociaux.

 

Partenariat Russie-OPEP

 

L’OPEP+ à l’épreuve de la crise sanitaire

Le partenariat Russie-OPEP repose donc sur l’intérêt des deux parties à coopérer pour stabiliser les prix du pétrole, et par ricochet du gaz. Or, cet intérêt commun va se trouver testé dès le début de la crise du Covid-19 en mars 2020.

En désaccord sur la stratégie à adopter, les deux partenaires vont se lancer dans une guerre des prix dévastatrice. Finalement, les deux parties vont s’accorder sur une réduction historique de la production de 9,7 millions de barils par jour.

Cet accord a montré toute la résilience de l’alliance Russie-OPEP en période de crise. Pour l’OPEP, l’intégration de la Russie dans les plans de réduction était indispensable au niveau de sa cohésion interne. En effet, l’organisation ne pouvait s’assurer du respect des quotas de production sans un partage du fardeau avec la Russie. Cette dernière a ainsi accepté une baisse de sa production de près de 2 millions de barils par jour.

Un partenariat qui pour l’heure satisfait tout le monde

L’alliance entre la Russie et l’OPEP semble pour l’heure satisfaire l’ensemble des parties. Depuis avril 2020, les deux parties ont ainsi réussi à rééquilibrer les marchés pétroliers menacés d’effondrement par la pandémie. Une des forces de l’alliance repose notamment sur la flexibilité des décisions prises avec l’établissement de réunions mensuelles. Cela permet de donner de la souplesse au partenariat afin de répondre au mieux à l’incertitude de la demande.

La crise du Covid-19 a également poussé la Russie et l’OPEP à faire des compromis pour sauver l’alliance. Moscou a ainsi accepté de forcer ses compagnies pétrolières à réduire leur production malgré des effets techniques sur les puits. L’hiver russe engendre effectivement des détériorations d’équipement si les forages ne se trouvent pas en activité. Dès lors, en réduisant volontairement sa production, la Russie envoie un signal extrêmement fort en faveur de l’alliance.

 

Une alliance de plus en plus fragile

Le partenariat Russie-OPEP a donc permis de stabiliser les prix et a montré sa résilience durant la crise. Pourtant, on peut s’interroger quant à la durabilité de l’alliance une fois la crise sanitaire terminée. Les deux parties possèdent en effet des intérêts divergents sur le long-terme sur plusieurs points clés.

Tout d’abord, la Russie ne possède pas de capacités de réserve contrairement au leader de l’OPEP, l’Arabie Saoudite. Ce point est essentiel, car la Russie ne peut réduire sa production sans endommager une partie de ses forages. C’est pourquoi elle s’est vue exemptée des derniers quotas de l’OPEP+ lui permettant d’augmenter sa production de 130.000 barils. Cette situation est problématique pour l’OPEP, car elle transfère à l’organisation la quasi-totalité du partage du fardeau.

Divergences sur la fixation des prix du baril

Autrement dit, la position russe créé des tensions croissantes au sein de l’OPEP dans l’application des quotas de production. À cela s’ajoute le fait que les deux parties possèdent des intérêts divergents en matière de prix. Ainsi, l’Arabie Saoudite a besoin d’un prix du baril à 80 dollars afin d’équilibrer son budget. Cela s’explique par la dépendance absolue du royaume aux recettes fiscales liées aux exportations de brut.

À l’inverse, la Russie équilibre son budget avec un prix du baril de l’ordre de 40-45 dollars. Pour Moscou, un prix trop élevé entraînerait même la résurgence des producteurs de schiste américains. Il s’agit là d’un point fondamental de divergence avec l’OPEP, la Russie étant opposée aux objectifs de prix de l’organisation. En cas de retour sur le marché des producteurs non-conventionnels américains, cette dichotomie risque ainsi de faire éclater l’alliance.

En conséquence, si le partenariat Russie-OPEP semble solide, des divergences importantes existent menaçant de faire exploser l’alliance. Pour l’heure, le partenariat tient surtout par la nécessité d’une approche commune face à la crise du Covid-19. Celle-ci terminée, les questions de partage du fardeau ainsi que le niveau de prix acceptable testeront la solidité de l’alliance.

ExxonMobil en discussion avancée pour reprendre la part de Lukoil dans West Qurna-2

L’Irak prépare une transition encadrée sur le champ pétrolier de West Qurna-2, après les sanctions américaines contre Lukoil, en privilégiant un transfert vers des acteurs jugés fiables par Washington, dont ExxonMobil.

Les paramilitaires soudanais prennent le contrôle du site pétrolier stratégique de Heglig

Les Forces de soutien rapide ont pris Heglig, le plus grand site pétrolier du Soudan, provoquant l'arrêt de la production et accentuant les risques sur les flux régionaux d’exportation de brut.

Le Cameroun acte une enveloppe de 533 millions USD pour relancer la raffinerie Sonara

Le coût de réhabilitation de la Sonara, unique raffinerie du Cameroun, atteint désormais 300 milliards FCFA, soit 533 millions USD, alors que plusieurs banques internationales manifestent un intérêt croissant pour son financement.
en_114088881231540

Les importations de pétrole de la Chine atteignent un sommet en deux ans

La Chine a importé 12,38 millions de barils par jour en novembre, un niveau inédit depuis août 2023, soutenu par des marges de raffinage plus élevées et l’anticipation de quotas pour 2026.

Washington verrouille la sécurité pétrolière du Guyana face aux tensions avec Caracas

Les États-Unis ont réaffirmé leur engagement militaire aux côtés du Guyana, verrouillant ainsi l’accès sécurisé à une production pétrolière en forte croissance dans un contexte de tensions frontalières persistantes avec le Venezuela.

Inde et Russie scellent un axe pétrolier pour contourner les sanctions occidentales

New Delhi et Moscou renforcent leur corridor énergétique malgré les pressions tarifaires et réglementaires américaines, maintenant des flux pétroliers soutenus par des mécanismes logistiques et financiers alternatifs.
en_11407771230540

Le pétrolier russe Kairos échoué en Bulgarie accentue les tensions sur la flotte fantôme

Le tanker sanctionné Kairos, abandonné après une attaque de drones ukrainiens, s’est échoué près des côtes bulgares, soulignant les risques opérationnels et juridiques croissants liés à la flotte fantôme russe opérant en mer Noire.

Washington encadrera la vente des stations Lukoil jusqu’en avril 2026

Les États-Unis maintiennent sous licence temporaire les opérations de Lukoil hors de Russie, empêchant tout flux vers Moscou et encadrant la cession d’un portefeuille estimé à 22 Md$, sans rupture d’approvisionnement pour les pays alliés.

Libye : la NOC prépare l’attribution de 20 blocs pétroliers dans un contexte sous tension

La compagnie pétrolière libyenne NOC prévoit de lancer début 2026 une ronde d’octroi de licences sur une vingtaine de blocs, alors que les enjeux politiques, juridiques et commerciaux exacerbent les risques pour les investisseurs internationaux.
en_11407771242540

Washington verrouille la Grèce comme pivot gazier euro-atlantique face à Moscou et Pékin

Les États-Unis ancrent leur présence énergétique en Méditerranée orientale, en consolidant un corridor gazier via la Grèce vers l’Europe centrale, au détriment des flux russes et de l’influence logistique chinoise sur le port du Pirée.

France et Chine préparent un groupe climat pour sécuriser nucléaire et cleantech

Paris et Pékin s’accordent sur la création d’un groupe de travail bilatéral climat, centré sur les technologies nucléaires, les énergies renouvelables et le maritime, dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et l’Union européenne.

Les marges du diesel atteignent un sommet annuel sous l’effet des tensions géopolitiques

Les sanctions européennes contre la Russie et les arrêts de raffineries au Moyen-Orient ont fortement réduit l’offre mondiale de diesel, faisant grimper les marges de raffinage sur les principaux marchés.
en_114044441235540

Les prix du pétrole augmentent sur fond d’escalade militaire et tensions diplomatiques

Les cours du brut ont progressé, portés par des frappes ukrainiennes sur des infrastructures russes et l'absence d’avancée diplomatique entre Moscou et Washington dans le conflit en Ukraine.

La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.

Chevron fixe son budget 2026 entre $18 et $19 milliards pour ses investissements

Chevron a communiqué une enveloppe d’investissement comprise entre $18 et $19 milliards pour 2026, en mettant l’accent sur ses activités pétrolières amont aux États-Unis et des projets offshore internationaux à fort potentiel.
en_11404441239540

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.

ExxonMobil ferme un vapocraqueur à Singapour et redéploie ses actifs vers la Chine

ExxonMobil arrête son plus ancien vapocraqueur à éthylène à Singapour, réduisant sa capacité locale pour investir dans son complexe intégré de Huizhou, en Chine, sur fond de surcapacité régionale et de coûts opérationnels en hausse.

L’Amérique du Sud renforce son rôle dans l’offre pétrolière mondiale jusqu’en 2030

Le Brésil, la Guyane, le Suriname et l’Argentine devraient alimenter une part croissante de l’offre pétrolière non-OPEP+, soutenus par des investissements offshore massifs et une dynamique d’exploration continue.
en_11404441226540

Les exportations de brut vénézuélien vers l’Europe chutent de 75% en 2025

La révocation des licences américaines limite les activités des compagnies européennes au Venezuela, entraînant un effondrement des importations de pétrole brut et une reconfiguration des flux énergétiques bilatéraux.

Bourbon sécurise un contrat de cinq ans avec ExxonMobil pour le bloc 15 en Angola

Bourbon a signé un accord avec ExxonMobil pour l’affrètement de navires Crewboats de nouvelle génération sur le bloc 15 en Angola, renforçant une coopération stratégique engagée depuis plus de 15 ans.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.