Paris, Berlin et Londres donnent dix jours à l’Iran pour éviter le retour des sanctions

Les puissances européennes exigent des gestes concrets de Téhéran sur le nucléaire sous peine de rétablir les sanctions onusiennes, alors que les inspections de l’AIEA restent bloquées et les tensions avec Washington persistent.

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Les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni ont averti l’Iran qu’ils réactiveraient les sanctions internationales si aucune avancée significative n’était constatée sur le dossier nucléaire. Lors d’un échange téléphonique avec Abbas Araghchi, représentant iranien, Johann Wadephul, Yvette Cooper et Jean-Noël Barrot ont réaffirmé que le maintien du gel des sanctions dépendait de gestes tangibles de la part de Téhéran.

Un ultimatum en suspens et des conditions non remplies

Réunis sous l’acronyme E3, les trois pays ont rappelé avoir proposé une extension du délai avant la réactivation du mécanisme de « snapback », qui permet le rétablissement automatique des sanctions des Nations unies. Cette offre, toujours valable, reste conditionnée à une coopération immédiate. Selon une source diplomatique française, il appartient désormais à l’Iran de faire preuve de bonne foi pour éviter une dégradation économique supplémentaire.

En réponse, Abbas Araghchi a déclaré que l’Iran restait prêt à « une solution juste et équilibrée », tout en appelant les pays européens à ne pas se laisser influencer par « d’autres acteurs », une référence implicite aux États-Unis et à Israël.

Coopération bloquée avec l’AIEA sur fond de tensions militaires

L’accord de juillet 2015, appuyé par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, permettait un contrôle international du programme nucléaire iranien. Mais la suspension des inspections par Téhéran à la suite des frappes menées en juin par les forces israéliennes et américaines a ravivé les tensions. Un nouvel accord de coopération a été signé le 9 septembre entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), mais sans relance effective des inspections.

Les autorités iraniennes justifient le blocage par des préoccupations de sécurité et d’environnement sur les sites endommagés. L’accès à ces installations reste soumis à l’approbation du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, instance sécuritaire la plus élevée du pays.

Une accumulation de matières sensibles dans un contexte diplomatique gelé

Un rapport confidentiel de l’AIEA révèle que l’Iran a accéléré, avant la guerre de juin, l’enrichissement de son stock d’uranium à 60 %, seuil techniquement proche du niveau requis pour une utilisation militaire. Le gouvernement iranien affirme que cette matière est restée piégée sous les décombres causés par les frappes, sans toutefois permettre de vérification par des inspecteurs internationaux.

L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni conditionnent la suspension du « snapback » à un accès total de l’AIEA aux sites concernés. Ils demandent également une reprise rapide du dialogue entre Téhéran et Washington, suspendu depuis avril. Cependant, les autorités iraniennes refusent toujours toute discussion sur leur programme balistique, élément clé des exigences américaines.

Pressions croissantes entre alliés et lignes rouges iraniennes

En déplacement en Israël, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que les États-Unis poursuivraient leur politique de « pression maximale » sur la République islamique. Ces propos ont été rejetés par le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, qui les a qualifiés d’« absurdités ».

Les diplomates européens affirment rester ouverts à une résolution par la voie diplomatique mais maintiennent leurs conditions, en particulier la transparence sur les stocks sensibles et un retour immédiat des inspections. L’absence de consensus entre les puissances occidentales et Téhéran continue d’alimenter un climat d’incertitude sur l’avenir des engagements nucléaires iraniens.

Washington verrouille la Grèce comme pivot gazier euro-atlantique face à Moscou et Pékin

Les États-Unis ancrent leur présence énergétique en Méditerranée orientale, en consolidant un corridor gazier via la Grèce vers l’Europe centrale, au détriment des flux russes et de l’influence logistique chinoise sur le port du Pirée.

France et Chine préparent un groupe climat pour sécuriser nucléaire et cleantech

Paris et Pékin s’accordent sur la création d’un groupe de travail bilatéral climat, centré sur les technologies nucléaires, les énergies renouvelables et le maritime, dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Chine et l’Union européenne.

La Turquie vise des parts dans le gaz américain pour renforcer ses exportations vers l’Europe

Ankara prévoit d’investir dans la production de gaz aux États-Unis afin de sécuriser son approvisionnement en GNL et de devenir un fournisseur clé pour le sud de l’Europe, selon le ministre turc de l’Énergie.
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Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.

L’Union européenne réclame des garde-fous dans l’accord douanier avec les États-Unis

Les gouvernements européens souhaitent intégrer des clauses de sauvegarde et un mécanisme de révision dans l'accord commercial conclu avec Washington afin de limiter les risques d’un afflux de produits américains sur leur marché.
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Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

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La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

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