Le parc éolien offshore français a encore un bel avenir. Samedi 5 décembre, un communiqué du Ministère de la Transition Écologique a officialisé le choix des côtes normandes, au large du Cotentin, pour la construction du 4ᵉ parc éolien offshore de la région, le 8ᵉ en France. Un projet qui mêle ambitions écologiques et discorde dans le monde de la pêche.
Un parc éolien bénéfique à la région normande
Dimanche 6 décembre, un communiqué de presse commun à différents acteurs politiques de la région a salué d’une même voix la décision du Ministère. Hervé Morin, Président de la région, Marc Lefèvre, Président du conseil départemental, David Margueritte, Président de la communauté d’agglomération du Cotentin et Benoît Arrivé, Maire de Cherbourg (en Cotentin) ont ainsi déclaré :
“Cette décision est le choix de la cohérence, le port de Cherbourg étant à ce stade le premier port de fabrication de pales éoliennes en mer (…). Cette décision est enfin celle de l’écoute. La zone retenue se situera finalement à plus de 32 km des côtes, préservant l’impact sur les paysages grandioses du Val de Saire et limitant celui sur les activités de pêche.”
La construction du parc éolien inquiète les pêcheurs locaux
Les pêcheurs locaux ne semblent pas partager l’avis de leurs dirigeants. Un débat public s’est tenu à l’été 2019 afin de débattre de la création du 4ᵉ parc éolien offshore de la région, mais ce dernier semble avoir eu pour objectif premier de s’accorder sur le lieu de construction. Le 24 janvier 2020, au terme d’une nouvelle réunion, le comité régional des pêches dénonçait “cette fausse consultation” et s’y opposait farouchement. Le 24 novembre dernier, Dimitri Rogoff, Président du comité régional des pêches de Normandie, a réaffirmé cette position :
“A Dieppe et au Tréport, les pêcheurs sont les premières victimes de cette politique. ».
« Des études d’impact sur l’environnement et sur la pêche seront organisées et nous nous en réjouissons », ajoute le communiqué de presse des représentants régionaux. Pas certain qu’elles suffisent à apaiser les inquiétudes des pêcheurs locaux.