Le parc éolien de Jbel Lahdid deviendra l’un des moteurs de la transition énergétique marocaine. La société d’électricité marocaine Nareva s’est associée à l’entreprise italienne spécialisée dans les énergies renouvelables, Enel Green Power, afin de conclure un contrat d’achat et de fourniture d’électricité, ou CAE. Les deux partenaires ont signé avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), et promettent de construire un parc éolien de 270 MW à Jbel Lahdid, près d’Essaouira.
Un projet ambitieux qui s’inscrit dans la continuité du programme intégré de l’énergie éolienne de 1000MW, et qui permettra au pays de se tourner vers les énergies renouvelables, notamment éolienne.
Un parc éolien pour 1GW supplémentaire au Maroc d’ici 2024
Dans le cadre du programme intégré de l’énergie éolienne de 100MW
les parcs éoliens développés dans le cadre du programme intégré de l’énergie éolienne de 1000MW vieux d’une décennie maintenant, ont vocation à développer la puissance électrique d’origine éolienne du pays. Il vise à construire six parcs éoliens d’une capacité totale de 1000 MW d’ici à 2024. Parmi eux, cinq parcs éoliens sont destinés à fournir près de 850 MW d’électricité au réseau électrique national.
270MW au lieu de 200MW pour le parc de Jbel Lahdid
Le parc éolien de Jbel Lahdid est le troisième projet à voir le jour sous l’égide du programme, après les parcs éoliens de Midelt (180 MW) et de Boujdour (300 MW). Il affichera une capacité de 270 MW au lieu des 200 MW initialement annoncés. Un projet que le consortium italo-marocain va concevoir, financer, construire et exploiter.
Le Maroc : un pays taillé pour l’éolien ?
Pour 2023 ?
La mise en œuvre du parc éolien de Jbel Lahdid coûterait 314 millions de dollars, soit plus de 2,8 milliards de dirhams marocains. L’Onee assure que « la mise en service du parc est prévue à partir du deuxième semestre 2023 ». Ensuite, il restera deux parcs à construire dans le cadre du programme. Premièrement, le parc de Tiskrad de 300MW dans la province de Tarfaya. Deuxièmement, le parc Tanger II de 70MW près de Tanger dans la province de Fahs Anjra.
Une fois achevé, le programme permettrait d’éviter près de 2,38 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) chaque année. En somme, l’équivalent des émissions annuelles d’une ville comme Casablanca.
42% de renouvelable pour fin 2020
Le pays nourrit l’ambition de faire entrer 42 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici la fin de l’année 2020. Cela, pour une production totale de 6GW selon la Masen. À terme, de porter la part des énergies renouvelables à 52 % en 2030.
Et pour cause, le Maroc possède un potentiel considérable en énergie éolienne estimé à près de 25GW. En ce sens, le Centre de Développement des Énergies Renouvelables (CDER) et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GTZ), ont mis en évidence des régions prometteuses. Au Maroc, par endroit les vents dépassent les 10 m/s. En somme, le pays bénéficie d’une carte des vents tout à son avantage.