Le gestionnaire d’actifs Ostrum Asset Management (Ostrum AM), filiale du groupe bancaire BPCE, a annoncé mardi dans un communiqué la sortie d’ici à 2030 des secteurs pétrole et gaz non conventionnels.
Ostrum AM n’investira plus dans le gaz et le pétrole dès 2022
Seront concernées les activités d’exploration et de production « qui s’appuient sur des procédés de fracturation (pétrole et gaz de schiste, liquides et gaz étanches) ou qui reposent sur les forages offshore ultra-profond, des forages en Arctique, ainsi que sur l’extraction de sables bitumineux, de méthane de houille et de pétrole extra-lourd ».
Le gestionnaire d’actifs, qui compte 439 milliards d’euros d’encours sous gestion au troisième trimestre 2021, promet, dès 2022, de ne plus réaliser de nouveaux investissements dans des sociétés dont plus de 10% de la production se situe dans ces activités.
Le gestionnaire engage le dialogue stratégique
« Par ailleurs, Ostrum AM engagera un dialogue actif avec l’ensemble des émetteurs du secteur sur l’adéquation de leur stratégie avec les recommandations de l’Agence Internationale de l’Environnement visant à satisfaire aux accords de Paris. », souligne le communiqué de presse.
L’ONG Reclaim Finance salue dans un communiqué ces annonces allant « au-delà » des secteurs « généralement couverts par les autres acteurs financiers », en estimant qu’elles allaient permettre d’exclure 65% de la production et 62% de l’expansion pétro-gazière.
« Nous attendons des autres acteurs financiers qu’ils suivent la voie tracée par Ostrum AM, et cela s’adresse aussi aux autres gestionnaires de Natixis IM (également filiale de BPCE) », demande Louis-Maxence Delaporte, chargé de campagne à Reclaim Finance, cité dans le communiqué.