Le groupe danois Orsted, leader mondial de l’éolien en mer, a annoncé des dépréciations de 3,9 milliards de couronnes au deuxième trimestre 2024. Ces pertes, engendrées par des retards et des difficultés rencontrées sur ses projets aux États-Unis, notamment le projet Revolution Wind, ont fortement pesé sur les résultats financiers du groupe. Revolution Wind, un projet clé de 704 mégawatts, voit son entrée en service repoussée à 2026 en raison de problèmes de contamination des sols à une station de transformation terrestre.
Ces dépréciations incluent également des ajustements sur d’autres projets américains, tels que le projet Ocean Wind, déjà suspendu en 2023, ainsi que sur le projet d’e-méthanol FlagshipOne en Suède, désormais abandonné. Ces événements reflètent une réévaluation stratégique des investissements du groupe dans un contexte de hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et de défis opérationnels accrus.
Résultats financiers en demi-teinte et ajustement stratégique
Malgré un EBITDA en hausse de 59% par rapport à l’année précédente, atteignant 5,27 milliards de couronnes, Orsted n’échappe pas à la sanction des marchés. L’action du groupe a enregistré une baisse de près de 8% à la Bourse de Copenhague, soulignant les inquiétudes persistantes des investisseurs concernant la viabilité des projets futurs et la stratégie d’investissement du groupe.
Orsted maintient néanmoins ses prévisions de bénéfice pour l’année 2024, mais annonce une réduction de ses investissements prévus pour cette année. Le groupe réoriente ses priorités, avec un recentrage sur l’hydrogène renouvelable en Europe du Nord, en réponse à un marché des carburants verts jugé moins dynamique qu’anticipé. Cette réorientation stratégique intervient alors que le groupe cherche à consolider sa position sur le marché des énergies renouvelables tout en naviguant dans un environnement économique complexe.