Orano, entreprise spécialisée dans le cycle du combustible nucléaire, a officialisé un contrat avec l’opérateur ukrainien Energoatom pour assurer des services d’enrichissement d’uranium jusqu’en 2040. L’accord, dont le montant n’a pas été divulgué, s’inscrit dans la stratégie ukrainienne de diversification de ses sources d’approvisionnement en combustible nucléaire.
Une volonté d’indépendance énergétique
Depuis le début du conflit avec la Russie en 2022, l’Ukraine cherche à réduire sa dépendance à Rosatom, premier fournisseur mondial en services d’enrichissement d’uranium. Dans cette optique, Energoatom avait déjà signé un contrat avec Urenco, un consortium britanno-germano-néerlandais, fin 2023. Avec l’accord annoncé par Orano, l’Ukraine continue d’élargir ses partenariats pour assurer un approvisionnement sécurisé et pérenne à ses centrales nucléaires.
Un contrat d’envergure pour Orano
Si Orano et Energoatom avaient déjà collaboré par le passé, le contrat conclu représente une avancée significative en termes de volume et de durée. L’enrichissement de l’uranium est une étape clé du cycle du combustible, permettant de produire le matériau nécessaire au fonctionnement des réacteurs nucléaires. L’Ukraine, qui exploite quatre centrales nucléaires, dépend largement de cette source d’énergie pour sa production d’électricité.
Capacité de production renforcée
Pour répondre à la demande croissante des électriciens européens et internationaux souhaitant diversifier leurs sources d’approvisionnement, Orano investit dans l’extension de son usine d’enrichissement Georges Besse II, située au Tricastin, en France. Ce projet, doté d’un budget de 1,7 milliard d’euros, vise à accroître de 30 % la capacité de production de l’installation.
Petro Kotin, président par intérim d’Energoatom, a souligné que cet accord permettrait à l’Ukraine de planifier un avenir énergétique stable, fondé sur l’exploitation de ses infrastructures nucléaires.