Le groupe nucléaire Orano s’est montré vendredi un peu plus optimiste pour l’année 2022, rehaussant ses prévisions après une bonne performance opérationnelle au premier semestre, en dépit d’une perte nette causée par l’évolution des marchés financiers.
L’entreprise, contrôlée par l’État français, a plongé dans le rouge avec une perte nette de 359 millions d’euros au premier semestre, contre un bénéfice de 316 millions un an plus tôt.
Ce résultat est le reflet de la chute des marchés financiers causant un “rendement négatif des actifs dédiés de fin de cycle”. L’évaluation comptable de ces actifs, dédiés au démantèlement futur des installations, est toujours volatile.
Hors ces éléments, le résultat net ajusté repasse au contraire dans le vert à 308 millions d’euros, contre une perte de 26 millions au premier semestre de 2021. Le chiffre d’affaires progresse pour sa part de 13,7% (ou 9,7% à périmètre et changes constants) à 2,1 milliards d’euros.
“L’évolution favorable des marchés de l’uranium, de la conversion et de l’enrichissement mais également les investissements engagés pour relancer la production dans l’aval inscrivent le groupe dans une dynamique positive”, a commenté le directeur général, Philippe Knoche, cité dans un communiqué.
Le groupe, issu de la restructuration de l’ex-Areva, est spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire : mines, enrichissement de l’uranium, recyclage des combustibles usés mais aussi logistique, démantèlement et ingénierie.
Pour l’année, Orano se montre désormais un petit peu plus optimiste, tablant désormais sur un chiffre d’affaires autour de 4,2 milliards d’euros, contre 4 milliards attendus auparavant.
Orano précise ne subir que des impacts directs “très limités” de la guerre en Ukraine tandis que la Russie pèse seulement 0,05% de son carnet de commandes à fin juin.