Orano SA vient d’être réinvestit par l’État qui acquiert 40% des parts dans Areva ainsi que des parts dans la Caisse des dépôts pour 994,1 millions d’euros. Or ces deux entités sont actionnaires du groupe, faisant de l’État français actionnaire désormais à environ 71% de l’entreprise.
Orano investit par l’État par le biais d’Areva et la CDC
L’État annonce grâce à différents arrêtés qu’il va racheter 16,59% du capital d’Orano SA. Il achète ces parts auprès d’Areva SA et de la Caisse des dépôts (CDC). Cette transaction atteint la somme totale de 994,1 millions d’euros.
Ainsi, l’État rachète 12% d’Orano grâce au rachat d’une partie d’Areva, actionnaire à 40% d’Orano. Cela représente 31.698.333 actions d’Orano pour une somme dépassant les 719 millions d’euros.
Il a également racheté 4,59% d’Orano auprès de la CDC. L’État a ainsi acquis 12.121.953 actions pour le prix de 275 millions d’euros. La réalisation de ces différentes transactions s’effectuera le 12 et 13 juillet 2021 d’après l’Agence des participations de l’État.
L’État détient 71% d’Orano
Areva avait perçu une participation de 40% chez Orano en 2015. Cette dotation est la conséquence de la restructuration de la filière nucléaire. Parmi ce pourcentage, 10% des parts d’Orano ont été placés en fiducie auprès de Natixis. Ce placement permettait notamment de sécuriser le prêt que Siemens Bank avait accordé à la société.
Parmi ces 40%, 10% ont également été placé en fiducie auprès de la CDC. Ceci a permis de sécuriser le prêt accordé par un pool bancaire. Or l’Agence des participations de l’État a déclaré que ce dernier voulait exercer prioritairement son droit de cession.
Avant ces différentes opérations, l’État détenait 54% des parts, Areva en détenait 16%, Natixis et la CDC en possédaient 10% chacun et MHI et JNFL 5% chacun. À la suite de ces différentes transactions, l’État possèdera dorénavant 70,59% des parts d’Orano. Alors qu’Areva ne possédera plus que 9,4%.
Respecter les engagements d’Areva en Finlande
L’État a acheté des parts auprès d’Areva afin qu’elle puisse respecter ses différents contrats en Finlande. En effet, Areva s’est engagé dans le chantier de l’EPR d’Olkiluoto en Finlande et doit ainsi respecter ses engagements.
Or une réévaluation des coûts a causé 600.000 millions d’euros supplémentaires au consortium mené par Areva. Cette somme est le fruit d’un accord trouvé en mai avec TVO, le futur exploitant finlandais de la centrale. Areva et le consortium doivent ainsi régler cette somme afin de terminer ce chantier finlandais.