Orano envisage un redémarrage long et incertain de sa mine d’uranium au Niger

Le groupe Orano fait face à un redémarrage difficile de ses opérations minières au Niger, après la perte de contrôle de ses filiales. Le redémarrage de la mine Somaïr pourrait prendre près de deux ans en raison de tensions politiques avec la junte locale.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

La situation d’Orano au Niger demeure complexe, avec des perspectives de redémarrage très incertaines pour ses opérations minières dans le pays. Le groupe français, spécialiste du combustible nucléaire, a exprimé ses doutes quant à un redémarrage rapide de son site d’uranium de Somaïr (Société des Mines de l’Air), qui est à l’arrêt depuis l’instabilité politique liée au coup d’État militaire de juillet 2023. Selon le directeur général d’Orano, Nicolas Maes, la situation actuelle pourrait entraîner un retard de plusieurs années avant que la mine ne redémarre pleinement.

Fin 2024, Orano a été contraint de retirer de ses comptes ses trois principales filiales minières au Niger, à savoir Somaïr, Cominak (Compagnie des Mines de l’Akokan) et Imouraren. Cette décision fait suite à l’ingérence des autorités nigériennes dans la gestion des filiales, une ingérence qui a mené à une perte totale de contrôle opérationnel sur ces sites miniers. Orano détient encore des parts majoritaires dans ces sociétés (63,5 % pour Somaïr, 69 % pour Cominak et 63,5 % pour Imouraren), mais les autorités locales ont modifié les conditions d’exploitation, affectant profondément la rentabilité et la stabilité des opérations.

Problématique de redémarrage de la mine Somaïr

Le site de la Somaïr, l’un des plus anciens producteurs d’uranium au Niger, connaît une situation financière très difficile, après avoir été paralysé par la politique locale. Le groupe Orano fait face à des blocages administratifs empêchant l’expédition de 1.300 tonnes de concentré d’uranium stockées sur le site. Ces tonnes représentent une valeur marchande de 250 millions d’euros, mais les autorités nigériennes n’ont pas autorisé leur exportation. Cette situation financière critique rend pratiquement impossible le redémarrage des opérations, car la mine n’a plus de revenus pour payer ses créanciers et ses employés, qui sont au nombre de 780.

Orano a estimé que, si un accord était trouvé avec les autorités, il pourrait falloir jusqu’à deux ans pour redémarrer l’exploitation de la mine. Toutefois, le groupe souligne l’absence totale de communication avec le gouvernement depuis le coup d’État de 2023. La junte militaire au pouvoir à Niamey, qui met en avant la souveraineté nationale, souhaite revoir les conditions de l’exploitation des ressources naturelles par les entreprises étrangères, notamment Orano, qui exploite l’uranium depuis 1971 dans le nord du pays.

Réhabilitation suspendue de la mine Cominak

Concernant la Cominak, le groupe Orano a également fait face à des difficultés importantes. La mine d’uranium, fermée en 2021, fait l’objet de travaux de réhabilitation. Toutefois, en raison de la perte de contrôle de la filiale, ces travaux ont été suspendus. Orano a précisé que bien que la société ne puisse plus effectuer ces travaux, elle estime avoir l’obligation de finaliser le processus de réaménagement. Pour ce faire, Orano a décidé de maintenir une provision de 70 millions d’euros, initialement allouée par la Cominak pour les travaux de réhabilitation. Cette décision s’ajoute aux 193 millions d’euros de dépréciations et provisions comptabilisées par le groupe pour ses autres activités minières en 2024, notamment celles des sites d’Imouraren et de Somaïr.

Orano, dont les activités au Niger ont fait l’objet d’une réévaluation majeure, cherche à gérer au mieux les implications financières de cette situation tout en maintenant ses obligations envers les autorités nigériennes et les employés locaux. Toutefois, l’avenir des mines d’uranium du Niger semble encore incertain.

enCore Energy obtient une décision fédérale clé pour son projet d’uranium Dewey Burdock

La validation des permis d’injection souterraine par l’Agence américaine de protection de l’environnement renforce la position réglementaire du projet Dewey Burdock et ouvre la voie à l’obtention des autorisations d’État prévues en 2025.

L’Asie du Sud-Est prévoit 208 milliards $ pour développer le nucléaire d’ici 2050

Face aux enjeux de sécurité énergétique, plusieurs pays d’Asie du Sud-Est misent sur le nucléaire et investiraient jusqu’à 208 milliards $ pour atteindre 25 GW de capacité, en privilégiant les petits réacteurs modulaires.

Londres et Washington s’engagent à accélérer les projets nucléaires bilatéraux

Un partenariat stratégique entre le Royaume-Uni et les États-Unis vise à raccourcir les délais d’autorisation nucléaire et renforcer la coopération industrielle autour de la fusion et des réacteurs modulaires.
en_1140140940540

L’Agence internationale de l’énergie atomique revoit à la hausse ses prévisions nucléaires

L’Agence internationale de l’énergie atomique anticipe une capacité nucléaire mondiale de 992 GW d’ici 2050, misant sur l’essor des petits réacteurs modulaires et la prolongation de vie des centrales existantes.

Premier American Uranium vise la finalisation de sa fusion avec Nuclear Fuels d’ici le 19 septembre

Premier American Uranium et Nuclear Fuels ont annoncé viser la clôture de leur regroupement stratégique autour du 19 septembre, sous réserve de l’approbation finale de la Bourse de croissance TSX.

L’énergie nucléaire maintenue dans la taxonomie verte de l’Union européenne

La Cour générale de l’Union européenne a rejeté le recours de l’Autriche contre l’intégration du gaz et du nucléaire dans la classification des investissements durables.
en_114015092077540

Kazakhstan confie à l’allemand Nukem le pilotage de son volet nucléaire aval

Le Kazakhstan a signé un accord avec Nukem Technologies Engineering Services GmbH pour bénéficier d’une expertise allemande dans le démantèlement nucléaire et la gestion des déchets radioactifs.

La Cour de justice annule l’approbation de l’UE pour l’aide au projet nucléaire Paks II

La Cour de justice de l’Union européenne a annulé la décision de la Commission européenne autorisant l’aide d’État hongroise au projet nucléaire Paks II, remettant en question le respect des règles de passation de marchés publics.

Un contrat de 4,2 milliards CNY attribué pour le projet nucléaire Xuwei en Chine

Un consortium chinois a remporté un contrat de 4,2 milliards CNY ($594mn) pour la construction des îlots conventionnels du projet nucléaire Xuwei, combinant réacteurs de troisième et quatrième générations.
en_114015092053540

Rosatom et CNNC officialisent un accord de coopération sur la formation nucléaire

Rosatom et China National Nuclear Corporation ont signé un protocole d’accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans la formation des talents et le développement des compétences dans le secteur nucléaire.

L’Iran et l’AIEA signent un accord technique pour relancer les inspections nucléaires

L’Iran a conclu un nouvel accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique pour encadrer la reprise des inspections, après des mois de gel liés aux tensions militaires et aux critiques sur son programme nucléaire.

Nuclearn lève $10.5mn pour renforcer l’automatisation des centrales nucléaires

La société américaine Nuclearn a levé $10.5mn pour étendre sa plateforme d’intelligence artificielle, déjà utilisée dans plus de 65 réacteurs nucléaires, afin d’automatiser les opérations critiques dans un contexte de forte demande énergétique.
en_1140909270540

La coupole interne du réacteur Haiyang 4 installée avec succès en Chine

Le dôme en acier du réacteur CAP1000 Haiyang 4 a été positionné, une étape majeure de construction qui ouvre la voie aux prochaines phases de maintenance et d’installation technique.

Les industriels du nucléaire français et belge scellent un accord de coopération stratégique

Le Groupement des Industriels Français de l'Énergie Nucléaire et le Belgian Nuclear Forum officialisent un partenariat visant à renforcer les échanges industriels et les projets conjoints entre les filières nucléaires des deux pays.

L’Agence internationale de l’énergie atomique presse l’Iran de reprendre les inspections nucléaires

L’Agence internationale de l’énergie atomique alerte sur le peu de temps restant pour conclure un accord avec l’Iran sur la reprise complète des inspections, alors que les sanctions européennes pourraient être réactivées sous 30 jours.
en_114080920253540

Les réacteurs de Westinghouse et d’EDF jugés viables pour le projet nucléaire slovène JEK2

Le projet JEK2 en Slovénie avance avec deux technologies nucléaires retenues comme techniquement compatibles, estimées entre EUR9.31bn ($10.1bn) et EUR15.37bn ($16.66bn).

Oklo investit $1.7bn dans une usine de recyclage nucléaire au Tennessee

La société américaine Oklo construira à Oak Ridge le premier centre privé de recyclage de combustible nucléaire aux États-Unis, avec un investissement de $1.7bn et la création de plus de 800 emplois.

TVA et ENTRA1 scellent un accord historique pour 6 GW de réacteurs SMR aux États-Unis

La Tennessee Valley Authority s’associe à ENTRA1 Energy pour développer jusqu’à 6 gigawatts de capacité nucléaire modulaire, dans un projet inédit soutenant la croissance énergétique de sept États américains.
en_114030951540

AIEA: l’Iran détenait 440,9 kg à 60% avant les frappes israéliennes

Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique chiffre à 440,9 kg l’uranium iranien enrichi à 60 % avant les frappes israéliennes et américaines, l’accès de l’agence aux sites d’enrichissement demeurant suspendu depuis les opérations.

Westinghouse renforce sa chaîne d’approvisionnement au Royaume-Uni pour ses réacteurs nucléaires

Le groupe américain Westinghouse a conclu six accords industriels au Royaume-Uni pour fournir des composants critiques à ses projets nucléaires AP1000 et AP300, au Royaume-Uni et à l’international.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99€ la 1ère année, puis 199€ /an.