Orano envisage un redémarrage long et incertain de sa mine d’uranium au Niger

Le groupe Orano fait face à un redémarrage difficile de ses opérations minières au Niger, après la perte de contrôle de ses filiales. Le redémarrage de la mine Somaïr pourrait prendre près de deux ans en raison de tensions politiques avec la junte locale.

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La situation d’Orano au Niger demeure complexe, avec des perspectives de redémarrage très incertaines pour ses opérations minières dans le pays. Le groupe français, spécialiste du combustible nucléaire, a exprimé ses doutes quant à un redémarrage rapide de son site d’uranium de Somaïr (Société des Mines de l’Air), qui est à l’arrêt depuis l’instabilité politique liée au coup d’État militaire de juillet 2023. Selon le directeur général d’Orano, Nicolas Maes, la situation actuelle pourrait entraîner un retard de plusieurs années avant que la mine ne redémarre pleinement.

Fin 2024, Orano a été contraint de retirer de ses comptes ses trois principales filiales minières au Niger, à savoir Somaïr, Cominak (Compagnie des Mines de l’Akokan) et Imouraren. Cette décision fait suite à l’ingérence des autorités nigériennes dans la gestion des filiales, une ingérence qui a mené à une perte totale de contrôle opérationnel sur ces sites miniers. Orano détient encore des parts majoritaires dans ces sociétés (63,5 % pour Somaïr, 69 % pour Cominak et 63,5 % pour Imouraren), mais les autorités locales ont modifié les conditions d’exploitation, affectant profondément la rentabilité et la stabilité des opérations.

Problématique de redémarrage de la mine Somaïr

Le site de la Somaïr, l’un des plus anciens producteurs d’uranium au Niger, connaît une situation financière très difficile, après avoir été paralysé par la politique locale. Le groupe Orano fait face à des blocages administratifs empêchant l’expédition de 1.300 tonnes de concentré d’uranium stockées sur le site. Ces tonnes représentent une valeur marchande de 250 millions d’euros, mais les autorités nigériennes n’ont pas autorisé leur exportation. Cette situation financière critique rend pratiquement impossible le redémarrage des opérations, car la mine n’a plus de revenus pour payer ses créanciers et ses employés, qui sont au nombre de 780.

Orano a estimé que, si un accord était trouvé avec les autorités, il pourrait falloir jusqu’à deux ans pour redémarrer l’exploitation de la mine. Toutefois, le groupe souligne l’absence totale de communication avec le gouvernement depuis le coup d’État de 2023. La junte militaire au pouvoir à Niamey, qui met en avant la souveraineté nationale, souhaite revoir les conditions de l’exploitation des ressources naturelles par les entreprises étrangères, notamment Orano, qui exploite l’uranium depuis 1971 dans le nord du pays.

Réhabilitation suspendue de la mine Cominak

Concernant la Cominak, le groupe Orano a également fait face à des difficultés importantes. La mine d’uranium, fermée en 2021, fait l’objet de travaux de réhabilitation. Toutefois, en raison de la perte de contrôle de la filiale, ces travaux ont été suspendus. Orano a précisé que bien que la société ne puisse plus effectuer ces travaux, elle estime avoir l’obligation de finaliser le processus de réaménagement. Pour ce faire, Orano a décidé de maintenir une provision de 70 millions d’euros, initialement allouée par la Cominak pour les travaux de réhabilitation. Cette décision s’ajoute aux 193 millions d’euros de dépréciations et provisions comptabilisées par le groupe pour ses autres activités minières en 2024, notamment celles des sites d’Imouraren et de Somaïr.

Orano, dont les activités au Niger ont fait l’objet d’une réévaluation majeure, cherche à gérer au mieux les implications financières de cette situation tout en maintenant ses obligations envers les autorités nigériennes et les employés locaux. Toutefois, l’avenir des mines d’uranium du Niger semble encore incertain.

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