Lundi soir, une fuite d’acide nitrique a été détectée sur le site de stockage des combustibles nucléaires d’Orano à La Hague, entraînant la mise à l’arrêt immédiate des opérations. La fuite, d’environ 40 m³, a été confinée dans un bac de rétention prévu à cet effet, selon le groupe Orano. Aucun rejet dans la nature n’a été signalé, et l’événement ne présente pas de caractère radiologique. Quelques semaines auparavant, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait exigé d’Orano la restauration du barrage des Moulinets, crucial pour l’approvisionnement en eau de l’usine de La Hague.
Gestion de l’incident
Un périmètre de sécurité a été mis en place, et le personnel non essentiel a été évacué. Les équipes d’intervention ont débuté les opérations de pompage de l’acide à 18h45. Selon Orano, l’acide recyclé n’était pas contaminé par l’uranium et les conditions de sécurité permettent un retour à la normale dès mardi pour l’ensemble des salariés.
Impact environnemental et sécurité
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée de l’incident, qualifié d’ « environnemental », sans nécessiter de déclaration d’événements significatifs en lien avec la sûreté nucléaire. Cet incident est une preuve de la robustesse des protocoles de sécurité en place sur le site de La Hague.
Fonctionnement du site de La Hague
Le site de La Hague traite environ 1.100 tonnes de combustibles usés chaque année, provenant principalement des centrales nucléaires françaises, ainsi que de celles européennes et japonaises. Le processus implique la dissolution des matières nucléaires dans un bain d’acide nitrique après un refroidissement en piscine et une découpe des combustibles. L’acide est ensuite récupéré et réutilisé.
Le site Orano de La Hague, situé sur la presqu’île du Cotentin, joue un rôle crucial dans le cycle du combustible nucléaire. L’incident récent met en lumière l’importance des mesures de sécurité rigoureuses et des protocoles de gestion d’urgence en place pour protéger les travailleurs et l’environnement.
Cet événement souligne également la nécessité d’une vigilance continue dans la gestion des matériaux dangereux dans l’industrie nucléaire. Les protocoles de sécurité ont fonctionné comme prévu, démontrant l’efficacité des systèmes de confinement et de réponse rapide aux incidents.