L’OPEP+ est de nouveau pressée par la Maison Blanche pour maintenir un approvisionnement mondial en pétrole adéquat.
L’OPEP+ sommée de répondre à la demande
Les États-Unis ont discuté avec certaines des plus grandes économies mondiales sur la possibilité de libérer du pétrole des réserves stratégiques afin d’atténuer les prix élevés de l’énergie. Le Japon a répondu favorablement, tandis que les réponses de la Chine et de l’Inde se font attendre.
La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré que l’administration voulait « s’assurer que les pays membres de l’OPEP, et l’OPEP en tant qu’organisation, répondent aux besoins de la demande avec une offre adéquate. ».
Le Covid-19 est de retour
Les prix du pétrole ont fortement baissé après que l’Autriche a annoncé qu’elle imposerait un confinement total en raison de l’augmentation des cas de COVID. L’Allemagne devant probablement suivre.
En outre, le baril de Brent, référence internationale, a perdu 3,3 % vendredi 19 novembre 2021, à 78,62 dollars. Soit son niveau le plus bas depuis début octobre 2021. Le marché s’est ainsi affaibli, car les investisseurs ont anticipé une augmentation de l’offre mondiale.
L’OPEP+ campe sur ses positions
De son côté, l’OPEP+ a augmenté sa production de 400.000 barils par jour (bpj) par mois, dénouant progressivement les réductions de production record effectuées en 2020 lorsque la pandémie a dissipé la demande de carburant. Mais l’administration demande plus, tandis que l’OPEP campe sur ses positions.
En parallèle, le Président des États-Unis, Joe Biden, vient de demander à la Commission fédérale du commerce (FTC) d’examiner la disparité croissante entre les prix à terme de l’essence en gros, qui ont fortement baissé ces dernières semaines, et les prix de détail, qui ont à peine bougé.
Les quotas ne sont toujours pas remplis
L’OPEP+ a réduit sa production de plus de 10 millions de barils par jour en avril 2020, alors que les blocages dus aux pandémies écrasaient la demande de carburant.
Le groupe de producteurs dispose encore d’environ 3,8 millions de bpj de réductions d’offre qu’il n’a pas encore remis sur le marché. Si les États-Unis font pression pour augmenter les quotas, ceux en place ne sont déjà pas respectés. Le groupe n’a pas atteint ses objectifs en octobre, plusieurs pays ayant en effet eu des difficultés à atteindre les niveaux de production proposés.
« La moitié de ses membres ne peuvent pas atteindre leurs quotas étant donné leur propre sous-investissement. Cela complique la modification des quotas car une telle décision doit être prise à l’unanimité », ont déclaré les analystes de Goldman Sachs.
Néanmoins, les prix du pétrole sont en baisse
Les prix à terme du pétrole brut américain et du Brent baissent après que le gouvernement américain ait demandé à certains gros acheteurs de pétrole de vendre leurs réserves.
Pour l’heure, les États-Unis sont toujours en discussion avec l’Organisation. Washington appelle à une augmentation de la production afin que la hausse des prix ne freine pas la reprise. L’OPEP, elle, anticipe une hausse plus modérée de la demande liée à la reprise de la pandémie de Covid-19.