L’OPEP+ reprend ses discussions après avoir échoué à trouver un accord. Cet échec est notamment dû au contexte d’affrontement rare entre les alliés du Golfe que sont l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.
L’OPEP+ en quête d’un accord pour baisser les prix
La dispute entre alliés a éclaté à un moment sensible pour le marché pétrolier. Elle pourrait retarder les plans visant à pomper plus de pétrole jusqu’à la fin de l’année. En effet, les prix mondiaux du pétrole ont grimpé à des sommets depuis deux ans et demi. Les pays consommateurs veulent plus de pétrole brut pour éviter que les prix élevés ne fassent dérailler la reprise mondiale.
Augmenter la production de 2 millions de barils par jour
L’OPEP+ a accepté des réductions de production record en 2020 pour faire face à un effondrement des prix induit par la Covid-19. Elle a ainsi voté vendredi 2 juillet 2021 pour augmenter la production d’environ 2 millions de barils par jour (bpj) d’août à décembre 2021. Les Émirats Arabes Unis ont bloqué l’accord.
Les décisions de l’OPEP+, une alliance de l’OPEP traditionnel, de la Russie et d’autres producteurs, doivent être prises à l’unanimité.
Des désaccords subsistent entre les deux alliés
Abdulaziz bin Salman, ministre de l’Arabie saoudite, a appelé dimanche 4 juillet 2021 au « compromis et à la rationalité » pour parvenir à un accord.
Les Émirats Arabes Unis ont déclaré qu’ils étaient favorables à la libération d’une plus grande quantité de pétrole. Toutefois, pas à l’extension des réductions restantes au-delà d’avril 2022 sans un accord de révision de leur base de production. Cette dernière est le niveau à partir duquel les réductions de production sont calculées.
Leurs divergences qui vont au-delà du cadre de l’OPEP +
Le conflit de l’OPEP+ a mis en évidence une divergence croissante entre l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.
Les deux nations avaient construit une alliance, combinant leurs forces militaires pour combattre un conflit au Yémen. Les Émirats arabes unis se sont désormais retirés de l’action au Yémen. L’Arabie saoudite a alors cherché à contester la domination des Émirats en tant que centre économique de la région.