Le 4 novembre 2021, l’OPEP a refusé de céder aux demandes américaines d’augmenter sa production.
L’OPEP priée d’augmenter l’offre pétrolière
Cette demande faisait suite aux derniers chiffres de l’inflation qui dépassaient 2% en Europe et 5% aux États-Unis. Un taux supérieur au maximum toléré par les banques centrales. Une inflation que les banquiers associent à la hausse des prix du Brent et du gaz depuis janvier 2021.
Une situation inacceptable pour les pays consommateurs d’hydrocarbure qui craignent une crise sociale et économique cet hiver. En Angleterre ou la crise énergétique est déjà saillantes, les faillites de détaillants d’énergie s’enchainent.
En outre, les États-Unis se sont déclarés prêts à libérer du Brent de leur réserve stratégique pour compenser la hausse des prix de l’énergie. Mais cette solution n’aura qu’un effet temporaire.
Le relèvement des taux d’intérêt n’est pas assuré
Une situation d’autant plus difficile que le relèvement des taux d’intérêt pour compenser l’inflation pourrait être aussi délétère que l’inflation. Non seulement les prix de l’énergie en sortiraient inchangés, mais cela étoufferait la reprise économique post-Covid.
Pour Sylvain Broyer, économiste chez S&P Global Ratings la situation actuelle est insoluble pour les banques centrales. En conséquence les États doivent se limiter à un encadrement des prix.
«Relever les taux trop rapidement serait une erreur de politique […] Il n’y a rien qu’une banque centrale puisse faire maintenant pour s’attaquer au type d’inflation que nous avons mondialement »
À l’échelle des pays de l’OCDE la dépendance économique aux hydrocarbures, avant même les questions environnementales, devient le sujet prioritaire. La définition de solution à long terme sont à l’étude. Selon les analystes de Platts Analytics l’hiver pourrait être celui du mécontentement tant la situation à venir est inquiétante.