Les membres de l’OPEP+, Iran et Azerbaïdjan, envisagent de finaliser « bientôt » un certain nombre d’accords énergétiques rapporte S&P Global Platts. Certains portent sur les vastes réserves pétro-gazières iraniennes en mer Caspienne.
L’OPEP+, carrefour de projets collaboratifs
« Certains accords ont été conclus », déclare Jawa Owji, ministre iranien du pétrole cité par l’agence de presse officielle IRNA, après une réunion avec le premier vice-premier ministre azerbaïdjanais, Shahin Mustafaev. Ces accords portent ainsi sur le développement des échanges gaziers et le développement de champs pétroliers en mer Caspienne.
En 2011, l’Iran découvrait 50.000 milliards de pieds cube de gaz dans le champ Sardar Jangal en mer Caspienne. Autant de gaz auxquels s’ajoutent 2 milliards de barils de pétrole. Sauf que l’Iran ne dispose pas de la technologie d’eau profonde adéquate pour exploiter ces gisements.
Collaborer autour de la mer Caspienne
D’où la nécessité d’une collaboration entre les pays entourant la mer Caspienne. L’Iran et l’Azerbaïdjan fonctionnent en ce sens depuis des années. En 2004 déjà, l’enclave azerie du Nakhitchevan, située entre l’Arménie, l’Iran et la Turquie, recevait du gaz iranien. En contrepartie, Baku fournissait du gaz à la ville iranienne d’Astara.
« Nous espérons que cette réunion débouchera dans les semaines à venir sur l’expansion de la coopération pétrolière et gazière et sur le développement des gisements des deux pays », déclare M. Owji.
En 2018 ensuite, les deux pays signaient un mémorandum de coopération pour un travail commun sur un champ pétrolier situé dans les eaux de la mer Caspienne.
L’Azerbaïdjan ne remplit pas ses quotas
En outre, l’Azerbaïdjan prévoit de porter sa production de gaz à quelque 47,5 milliards de m3 d’ici à 2025 déclare Kamal Abbasov, vice-ministre de l’Énergie. En 2020, la production atteignait 37 milliards de m3.
Pour le pétrole, la production est en baisse de 0,8 % sur le mois d’octobre 2021, atteignant 587.000 b/j selon Socar. La production azérie est donc largement inférieure aux quotas de l’OPEP s’élevant à 640.000 b/j.
Parallèlement, la production iranienne pour octobre 2021 s’élève à 2,52 millions de b/j selon S&P Global Platts. Ce membre de l’OPEP est exempté des quotas.