L’OPEC a annoncé que les pays membres de l’OPEC+ ayant dépassé leur quota de production au premier trimestre 2024 devront présenter des plans de compensation avant le 30 avril. Cette mesure concerne tous les membres en surproduction et souligne les défis de conformité au sein de l’alliance, en particulier face à la volatilité du marché, les conflits en Europe et au Moyen-Orient, et la demande chinoise en deçà des attentes.
Défis de conformité et intentions de compensation
Parmi les principaux producteurs, l’Irak, les Émirats Arabes Unis, le Koweït et le Kazakhstan ont produit au-delà de leur quota en février. L’Irak et le Kazakhstan ont déjà exprimé leur intention de compenser cette surproduction. L’Irak a annoncé une réduction de ses exportations pour se conformer à son quota, bien que les niveaux réels demeurent supérieurs aux engagements.
Production des grands producteurs
Les deux plus grands producteurs de l’OPEC+, la Russie et l’Arabie Saoudite, se sont maintenus dans les limites de leurs quotas en février. L’Arabie Saoudite a joué un rôle clé dans les réductions de production, tandis que l’OPEC+ a produit 34,5 millions de b/j en février, légèrement au-dessus de ses quotas actuels. Le Joint Ministerial Monitoring Committee (JMMC) a cependant noté une forte conformité aux réductions en janvier et février.
Challenges et perspectives du deuxième trimestre
Outre les plans de compensation, l’OPEC+ fait face à plusieurs défis liés aux quotas au deuxième trimestre, malgré une récente hausse des prix du pétrole. La Russie passera d’une réduction volontaire de l’offre à une coupe de production, alignant sa production sur celle de l’Arabie Saoudite d’ici juin. Plusieurs petits producteurs, dont Brunei, le Gabon et Oman, produisent également au-delà de leurs quotas.
Le JMMC continuera d’évaluer les conditions du marché, avec une prochaine réunion prévue le 1er juin, date de la prochaine réunion ministérielle complète de l’OPEC+. L’organisation a également ouvert la possibilité de réunions extraordinaires si nécessaire. Les prix du pétrole ont grimpé depuis le début de l’année, partiellement en raison de coupes de l’OPEC+, mais les analystes prévoient que des extensions des réductions pourraient être nécessaires pour soutenir les prix face à une offre croissante non-OPEC.