L’OPEC+ se réunit une nouvelle fois pour libérer davantage de pétrole sur le marché. L’organisation possède une politique de gestion de l’offre depuis l’année dernière. Mais les Émirats Arabes Unis (UAE) bloquent les négociations.
L’OPEC+ bloquée par les Émirats Arabes Unis
Les Émirats Arabes Unis bloquent l’accord de l’OPEC+ qui vise l’allègement des réductions de production de pétrole. Les principaux producteurs comme l’Arabie Saoudite et la Russie sont à l’origine de cet accord et de ces négociations. Le Kazakhstan s’est également opposé à cet accord.
L’accord vise à accroître la production de pétrole de 2 millions de bpj pour la fin de l’année. Il cherche également à prolonger les réductions de production de pétrole d’avril 2022 à décembre 2022.
Les Émirats Arabes Unis défendent leurs intérêts
De leur côté, les Émirats Arabes Unis souhaitent que l’accord de l’OPEC+ lui permette d’augmenter sa production de pétrole. Ils souhaitent que la production de référence soit plus élevée que celle que prévoit l’accord. Que celle-ci soit fixée à 3,8 millions de barils par jour. Le pays espère également que cette politique de gestion de l’offre prendra fin en avril 2022 comme convenu.
Ainsi les Émirats Arabes Unis ne sont pas opposés à une augmentation de la production. Ils estiment seulement que le nouvel accord doit tenir compte que ce pays possède une production plus élevée.
Le pays s’oppose donc à l’accord défendu par la Russie et l’Arabie Saoudite pour des raisons économiques. En effet, les UAE ont investi des milliards de dollars afin d’accroître leur capacité de production de pétrole. Ainsi le prolongement des restrictions de l’offre va à l’encontre de leurs objectifs.
Les Émirats Arabes Unis possèdent en effet des plans ambitieux concernant la croissance de la production de pétrole. Or 30% de la capacité de production des UAE sont inutilisées à cause du pacte conclu en mai 2020. Les réductions actuelles s’élèvent à 5,8 millions de barils par jour.
Vers une hausse du cours du pétrole ?
Les négociations à l’OPEP+ avec les Émirats pourraient provoquer une nouvelle forte hausse des prix du pétrole. Le Brent a atteint son plus haut niveau depuis deux ans et demi avec 75 dollars par baril. Une rapide reprise de la demande de pétrole ainsi que la pénurie de brut expliquent cette flambée des prix.