Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEC), Haitham Al Ghais, a récemment insisté sur l’importance cruciale de la sécurité énergétique pour le bon fonctionnement de la société moderne. Selon lui, une rupture de l’approvisionnement en énergie pourrait engendrer des conséquences dramatiques, telles que des pertes d’emplois et un déclin économique. « Sans énergie, de nombreuses choses que nous tenons pour acquises s’arrêteraient », a-t-il déclaré.
Al Ghais a exprimé son soutien pour le « Sommet international sur l’avenir de la sécurité énergétique », organisé par le gouvernement britannique et l’International Energy Agency (IEA) à Londres. Il a salué le retour de l’IEA à une focalisation sur la sécurité énergétique, un principe que l’OPEC soutient pleinement. Toutefois, il a critiqué les précédentes politiques de l’IEA, qu’il considère comme trop axées sur des objectifs idéologiques de zéro émission, avec des objectifs irréalistes qui ne tenaient pas compte des défis réels.
Dans une analyse de la situation, Al Ghais a mis en lumière les contradictions des recommandations de l’IEA. Selon lui, malgré une politique incitant à l’arrêt des investissements dans les nouvelles ressources fossiles, les combustibles fossiles restent essentiels, représentant plus de 80 % de la consommation énergétique mondiale. L’IEA, tout en réduisant la part des énergies fossiles dans ses objectifs, prévoit pourtant une demande record en pétrole et en gaz pour 2025, ainsi qu’une augmentation de la consommation de charbon.
Al Ghais a également souligné que l’OPEC considère la réduction des émissions et la sécurité énergétique comme deux objectifs indissociables. Il a réaffirmé que les investissements dans toutes les sources d’énergie sont nécessaires pour garantir un développement durable, soulignant la nécessité de politiques basées sur des données réelles et des tendances concrètes, et non sur des croyances idéologiques.
L’OPEC, en collaboration avec l’IEA, organise également l’atelier IEA-IEF-OPEC à Vienne, visant à discuter des dynamiques entre les marchés physiques et financiers de l’énergie. Ce point est considéré par Al Ghais comme essentiel pour la stabilité des marchés énergétiques et la sécurité énergétique mondiale.
Réactions aux politiques de l’IEA
Al Ghais a exprimé l’espoir que lors de la conférence à Londres, l’IEA réitère son engagement envers la sécurité énergétique. Il a reconnu l’importance de la collaboration future entre l’IEA et l’OPEC pour développer des stratégies énergétiques globales. « Nous sommes impatients de travailler avec l’IEA après des années où ses prescriptions politiques ont eu un impact sur la sécurité énergétique », a-t-il conclu.