Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a vu son bénéfice net reculer au premier trimestre à l’image d’autres groupes du secteur, principalement en raison de l’accalmie sur les prix du gaz depuis le début de l’année.
Le bénéfice a chuté à 390 millions d’euros (-29%) sur la période allant de janvier à mars, selon un communiqué publié vendredi, avec un prix moyen de 35 euros par mwh contre 54 en 2022 lors de l’envolée des cours, selon un communiqué. « Au premier trimestre, OMV a acheté en moyenne 4,8 twh de gaz naturel par mois » à son partenaire russe à Gazprom, « avec des livraisons toujours difficiles à estimer, ce qui a entraîné des conséquences financières négatives » pour le groupe.
Son bénéfice d’exploitation hors effets exceptionnels et de stocks (CSS) a reculé de 21% à un peu plus de deux milliards, un atterrissage anticipé après une année exceptionnelle portée par la flambée des prix de l’énergie. Le chiffre d’affaires suit la même courbe descendante à près de 11 milliards, contre 15,8 milliards il y a un an (-31%), même s’il s’agit toutefois du deuxième meilleur démarrage annuel de l’histoire de l’entreprise.
Côté pétrole, OMV prévoit une production totale d’environ 360 barils par jour en 2023 contre 392 barils par jour en 2022 en raison de la disparition des volumes russes suite aux sanctions de l’Union européenne et de la baisse naturelle en Norvège et en Roumanie. Le groupe table pour 2023 sur un baril de Brent de la mer du Nord à 80 dollars contre plus de 100 dollars en 2022.
Intégré de la production à la distribution, détenu à 31,5% par l’État autrichien, il a fortement réduit sa masse salariale ces dernières années, passant de 37.700 salariés dans le monde en 2010 à près de 22.200 en 2023.