L’État d’Oman raccorde la centrale Ibri 2 au réseau énergétique national. Développée par un consortium dirigé par la société saoudienne ACWA Power, elle déploie une capacité de 500 MW.
Oman déploie son projet Ibri 2
Penser comme un outil au service d’une production d’électricité indépendante, le projet a vu le jour sous l’impulsion d’un consortium composé d’ACWA Power, Gulf Investment Corp et Alternative Energy Projects. Au total, le coût de cette centrale solaire s’élève à $417 millions.
Avec la concrétisation de ce projet, l’Oman réalise un double record. Ibri 2 est non seulement le plus grand projet d’énergie renouvelable jamais construit à l’échelle du pays, mais également le premier à être achevé et connecté au réseau dans le cadre du programme national pour le développement des renouvelables.
Dans la continuité de sa politique en faveur des énergies renouvelables, la puissance du Golfe continue de diversifier son portefeuille énergétique. Preuve de cette tendance, le PDG d’Oman Power Yaqoob al-Kiyumi a récemment communiqué sur le développement de deux autres centrales solaires d’une capacité totale de 1000 MW.
20% d’EnR dans le mix énergétique d’ici à 2030
Bien que l’Oman ne se soit pas officiellement engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, ce dernier ambitionne d’augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique pour atteindre 20% d’ici à 2030 et 39% d’ici à 2040. Un tel objectif nécessitera de produire au moins 2,66 GW d’énergies renouvelables d’ici là.
Cette initiative s’appuie principalement sur le solaire photovoltaïque qui représente près de 79% de la capacité. Le reste étant issu de l’éolien. Pour l’heure, la production électrique de l’Oman repose essentiellement sur le pétrole et le gaz naturel. Ils représentent respectivement 65% et 35% de la production électrique.
Dans ce contexte, la mise en service d’Ibri 2 apparaît comme un véritable tournant. La centrale devrait en effet produire assez d’énergie pour subvenir aux besoins de 50.000 foyers. Selon ACWA Power, elle évite également les émissions de plus de 340.000 tonnes de CO2 par an.