Ohmium International Inc. a franchi une étape technologique majeure en atteignant un taux d’utilisation d’iridium de 18 gigawatts par tonne (GW/tonne) pour ses électrolyseurs à membrane échangeuse de protons (PEM pour Proton Exchange Membrane), soit près du double de l’objectif industriel mondial fixé pour 2030. L’entreprise a réussi à réduire de 50 % la quantité de ce métal précieux utilisée dans la dernière version de son électrolyseur, le Lotus Mark 2.
Cette réduction significative de la dépendance à l’iridium, un métal critique et coûteux dans la fabrication des électrolyseurs, améliore directement la compétitivité des solutions d’hydrogène vert. L’approche modulaire et à haut rendement des systèmes PEM développés par Ohmium permet de produire de l’hydrogène à un coût énergétique de 48 kilowattheures par kilogramme (48 kWh/kg), ce qui renforce l’attractivité économique de la technologie.
Objectif à court terme : doubler le rendement
La société ambitionne de porter l’efficacité d’utilisation de l’iridium à 36 GW/tonne ou moins dans l’année à venir. Ce cap rapprocherait Ohmium de son objectif de suppression quasi complète de l’usage de l’iridium dans les dix prochaines années. Une telle évolution constituerait un tournant industriel pour les technologies d’électrolyse, dont le développement dépend fortement de l’accès à des matériaux critiques.
Avantage stratégique sur le marché de l’hydrogène
Alors que les coûts des matières premières restent volatils, la capacité à limiter l’usage d’éléments stratégiques comme l’iridium devient un facteur déterminant dans la compétitivité à long terme des fabricants d’électrolyseurs. En devançant l’objectif de 2030 fixé à 10 GW/tonne, Ohmium se positionne comme un acteur capable d’anticiper les contraintes d’approvisionnement tout en maîtrisant les coûts de production.
Dr. Markus Tacke, directeur général d’Ohmium, a souligné que cette avancée contribue directement à la réduction des coûts de l’hydrogène vert : « En diminuant notre consommation d’iridium et grâce à notre rendement énergétique élevé, nous rendons nos solutions d’hydrogène plus compétitives à l’échelle mondiale. »