Odile Renaud-Basso, Présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, assure que la banque entend financer la transition verte des pays d’Europe du Sud-Est qui requiert beaucoup d’investissements.
Odile Renaud-Basso rappelle le rôle de l’EBRD
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (EBRD) a conscience de l’impact environnemental de projets qu’elle peut financer rapporte sa Présidente Odile Renaud-Basso. Souhaitant aider à construire des économies résilientes et à faible émission de carbone, la banque s’aligne sur les exigences de l’Accord de Paris. Notamment par le biais de financements, de soutien à l’innovation ou par l’élaboration de stratégies nationales à long terme.
Entre financements européens et responsabilité étatique
En ce sens, l’EBRD pourra financer des projets tels que le premier parc éolien à grande échelle du Kosovo. La banque investit et finance, mais n’entreprend pas. Cette tâche incombe en effet aux États. Chaque pays ayant signé ou ratifié l’Accord de Paris est responsable de réduire ses émissions de carbone.
En revanche, l’EBRD pousse les États à déterminer, planifier et rendre compte régulièrement de leurs contributions. La banque aidera les pays à établir des contributions au niveau national qui devront être mises en œuvre selon l’Accord de Paris.
« Nous voulons aider les pays à développer des projets dans toutes les dimensions de l’agenda vert » déclare Odile Renaud-Basso.
Financement vert : 50% du volume d’affaires/an d’ici à 2025
Poursuivant ses objectifs verts, l’EBRD estime pouvoir porter le financement vert à plus de 50% de son volume d’affaires annuel d’ici à 2025. Selon la présidente de l’EBRD, « il n’y a pas d’objectif spécifique en matière de financement vert selon les régions, c’est un objectif global ». Le soutien financier pourrait donc concerner la production d’énergie à partir de sources renouvelables, le transport ou encore l’efficacité énergétique.
L’Europe du Sud-Est particulièrement visée
Le soutien financier en Europe du Sud-Est est d’autant plus important que certains pays des Balkans produisent encore 70% de leur énergie à partir de charbon.
Avoir une banque de ce type orientée vers la transition énergétique est un luxe pour les États européens. En outre, l’EBRD espère réduire de 25 millions de tonnes ses émissions de gaz à effet de serre dans les cinq ans.