Les discussions autour du nucléaire iranien sont impactées par une nouvelle série de sanctions américaines contre un négociant en pétrole omanais et un pétrolier battant pavillon libérien accusés d’avoir facilité les exportations de pétrole iranien.
Le nucléaire iranien pâti des sanctions contre le pétrole iranien
Le Trésor américain a déclaré que Mahmood Rashid Amur Al Habsi, ressortissant omanais, a manipulé les systèmes d’identification automatique des navires, falsifié des documents d’expédition et versé des pots-de-vin pour contourner les sanctions américaines contre les secteurs pétrolier et maritime de l’Iran. Al Habsi aurait ainsi tenté de dissimuler l’implication du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (Qods Force) dans les ventes et les expéditions de pétrole iranien.
Les États-Unis ont également sanctionné le VLCC Oman Pride. Les données de Kpler montrent que le navire a chargé du pétrole en provenance d’Iran à trois reprises en 2020 : en juillet, août et octobre. Le logiciel de suivi des navires le montre au large d’Oman le 13 août 2021.
Cette mesure vise également les sociétés d’Al Habsi, notamment Nimr International LLC et Orbit Petrochemicals Trading basées à Oman, Bravery Maritime basée à Dubaï et Nimr International SRL basée en Roumanie. La désignation du Trésor bloque tous les avoirs que ces personnes et ces sociétés détenaient dans des banques liées aux États-Unis et interdit aux ressortissants américains de traiter avec elles.
Les négociations sur le nucléaire iranien au point mort
Les pourparlers de Vienne visant à relancer le plan d’action global conjoint et à lever les sanctions américaines sur le secteur énergétique iranien sont au point mort depuis l’élection à la présidence de l’Iran du partisan de la ligne dure Ebrahim Raisi. Un septième cycle de négociations devait commencer après son investiture le 5 août 2021, mais aucune annonce n’a encore confirmé la tenue du cycle.
L’incertitude concernant les négociations nucléaires crée une réelle possibilité que 1,5 million de b/j de l’offre iranienne prévue jusqu’en août 2022 n’atteignent pas le marché déclare Paul Sheldon, conseiller géopolitique en chef pour S&P Global Platts Analytics. L’Iran a produit 2,52 millions de b/j en juillet 2021, son plus haut niveau depuis avril 2019, selon l’enquête S&P Global Platts sur l’OPEP.
En outre, de nombreuses puissances occidentales ont attribué à l’Iran plusieurs incidents maritimes près du Golfe d’c, mais l’Iran a nié toute implication. Le Département d’État américain a déclaré à la mi-juillet 2021 qu’il restait tout de même disposé à reprendre les négociations sur le nucléaire iranien en vue de relancer l’accord et de lever les sanctions pétrolières.