Nucléaire européen : l’Allemagne s’ouvre aux choix énergétiques de la France

Le gouvernement allemand affiche sa volonté d’ouverture sur le nucléaire français, promettant une approche neutre technologiquement malgré des divisions internes sur la reconnaissance du nucléaire comme énergie durable au sein de l’Union européenne.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Après plusieurs années de tensions autour du rôle du nucléaire dans la stratégie énergétique européenne, l’Allemagne semble désormais prête à adopter une approche plus souple vis-à-vis de ses partenaires, en particulier la France. Le ministère allemand de l’Économie et de l’Énergie a affirmé récemment son engagement à respecter pleinement les choix énergétiques des autres pays européens, en adoptant une politique de neutralité technologique, sans privilégier ni exclure aucune source énergétique.

Changement de cap sous Friedrich Merz

Ce changement d’attitude intervient suite à l’arrivée au pouvoir à Berlin du chancelier conservateur Friedrich Merz, successeur du social-démocrate Olaf Scholz, dont la politique était davantage orientée vers une sortie stricte du nucléaire. Merz et le président français Emmanuel Macron ont récemment publié une tribune commune soulignant leur volonté d’un réalignement politique sur l’énergie, insistant sur l’importance d’une stratégie équilibrée et compétitive, fondée sur la neutralité technologique au sein de l’Union européenne (UE).

La France, fortement engagée dans l’énergie nucléaire grâce à ses 57 réacteurs actifs, plaide depuis longtemps pour que cette énergie soit intégrée aux mécanismes de financement européens au même titre que les énergies renouvelables. Une position qui pourrait être facilitée par le gouvernement Merz, plus ouvert que son prédécesseur sur ce dossier, même si des résistances internes subsistent.

Divergences internes au gouvernement allemand

Malgré les déclarations favorables à la neutralité technologique, des désaccords demeurent au sein du gouvernement allemand, notamment entre les ministres issus de différents partis de la coalition. Le ministre de l’Environnement, Carsten Schneider, issu des rangs sociaux-démocrates, s’est ainsi publiquement opposé à l’assimilation de l’énergie nucléaire à une énergie durable comparable aux renouvelables, illustrant les difficultés persistantes à dégager un consensus politique clair sur le sujet.

L’Allemagne a définitivement fermé ses derniers réacteurs nucléaires en 2023, optant pour une stratégie basée sur les énergies renouvelables, le gaz naturel et l’hydrogène vert afin de réduire ses émissions de carbone. Cependant, le gouvernement actuel, tout en restant prudent, affirme que toute réduction de CO₂ est bénéfique pour les objectifs climatiques, sans exclure aucune technologie potentiellement utile.

Conséquences économiques et réglementaires

La reconnaissance éventuelle du nucléaire comme énergie verte à l’échelle européenne aurait d’importantes répercussions économiques. Elle faciliterait notamment l’accès des projets nucléaires français aux financements communautaires et renforcerait le positionnement de la France dans les discussions sur l’énergie au sein de l’UE. Cependant, l’Allemagne n’a pas encore précisé explicitement sa position finale sur ces financements, préférant attendre l’examen concret des dossiers européens pour adopter une position officielle.

Alors que les discussions continuent, la nouvelle coalition à Berlin devra naviguer habilement entre ses promesses d’ouverture technologique et les divisions internes toujours marquées sur le nucléaire, laissant les observateurs attentifs à la façon dont ces choix impacteront la dynamique énergétique européenne.

Plus de 15 000 tonnes de béton recyclé de Sizewell A réinjectées à Sizewell C

Un volume important de béton issu du démantèlement de la centrale nucléaire Sizewell A est transféré pour soutenir les fondations du projet Sizewell C, dans le cadre d’un accord entre acteurs du nucléaire britannique.

KEPCO et ENEC renforcent leur alliance autour du nucléaire et de l’intelligence artificielle

Le groupe coréen KEPCO et la société émiratie ENEC ont signé deux protocoles d’accord visant à étendre leur coopération dans le nucléaire civil, l’intelligence artificielle et les technologies numériques à destination de nouveaux marchés internationaux.

L’armée américaine sélectionne neuf sites pour accueillir ses futurs microréacteurs nucléaires

Le programme Janus prévoit le déploiement progressif de microcentrales nucléaires sur neuf bases militaires pour renforcer l’autonomie énergétique des installations critiques du Département de l’armée des États-Unis.
en_11402020201138540

Lightbridge lance les essais d’irradiation de son alliage combustible aux États-Unis

L’Idaho National Laboratory a démarré les tests d’irradiation sur des échantillons d’uranium-zirconium de Lightbridge dans son réacteur expérimental, étape clé pour la validation industrielle du combustible nucléaire avancé.

NexGen entame les audiences fédérales finales pour le projet nucléaire Rook I

NexGen Energy a ouvert les audiences de la Commission canadienne de sûreté nucléaire pour l’approbation finale de son projet d’uranium Rook I, après plus de six années de processus réglementaire.

Oklo signe un contrat avec Siemens Energy pour le système de conversion de l’Aurora

Oklo a conclu un accord contraignant avec Siemens Energy pour accélérer la fabrication du système de conversion d’énergie de sa première centrale nucléaire avancée aux États-Unis.
en_114020201134540

Nouveau revers pour TEPCO à Kashiwazaki-Kariwa à 48h d’un feu vert politique crucial

Un incident de gestion de documents de sécurité à la centrale nucléaire relance les doutes sur TEPCO alors qu’une décision décisive sur le redémarrage des réacteurs 6 et 7 est attendue à Niigata.

Washington scelle un accord nucléaire civil avec Riyad sous haute tension politique

Un accord initial de coopération nucléaire civile a été signé entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, suscitant des appels du Congrès américain à des garanties strictes pour éviter une course à l’armement au Moyen-Orient.

CGN active Zhaoyuan pour contourner les restrictions américaines et sécuriser ses réacteurs Hualong One

Le lancement du chantier nucléaire de Zhaoyuan ancre le modèle Hualong One dans l’intérieur chinois, illustrant la stratégie de normalisation réglementaire de Pékin face aux restrictions technologiques occidentales.
en_114019191132540

TRISO-X lance la construction verticale de son usine de combustible nucléaire avancé au Tennessee

TRISO-X entame la construction hors-sol de la première installation dédiée à la fabrication de combustible pour petits réacteurs modulaires aux États-Unis, marquant une étape industrielle clé dans le déploiement du Xe-100.

La Russie livre un banc d’essai clé pour l’avancement du projet ITER

Le premier banc d’essai russe destiné au réacteur expérimental ITER a été livré sur le site en France, marquant une étape majeure dans la collaboration internationale sur la fusion nucléaire.

Le concept nucléaire d’Allseas pourrait injecter EUR130bn dans l’économie néerlandaise d’ici 2050

Un rapport stratégique révèle le potentiel industriel et énergétique du petit réacteur modulaire offshore développé par Allseas, qui pourrait créer jusqu’à 40 000 emplois et réduire les investissements dans le réseau électrique.
en_114019191133540

Le Japon autorise un redémarrage partiel de la centrale nucléaire Kashiwazaki-Kariwa

Le gouverneur de Niigata s’apprête à donner son feu vert au redémarrage d’un réacteur de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, inactive depuis l’accident de Fukushima, relançant ainsi un actif stratégique pour le secteur énergétique japonais.

Aecon s’associe à Norsk Kjernekraft pour développer des réacteurs SMR en Norvège

Le Canadien Aecon et le développeur privé Norsk Kjernekraft ont signé un accord stratégique visant le déploiement de réacteurs modulaires compacts BWRX-300 sur plusieurs sites potentiels en Norvège.

L’Afrique du Sud relance le projet PBMR avec un transfert stratégique à Necsa

Le gouvernement sud-africain a acté la sortie du réacteur modulaire PBMR de son inactivité, lançant un programme public de relance et transférant l’actif nucléaire stratégique d’Eskom à Necsa.
en_114018181126540

La France verrouille un programme nucléaire à 100 Md€ sous contrôle d’État

La Cour des comptes chiffre à plus de 100 Md€ le grand carénage d’EDF, tandis que les EPR2 dépassent déjà 67 à 75 Md€, un choix structurant jusqu’en 2060. L’État arbitre simultanément la régulation, le financement et la stratégie industrielle, soulevant un risque de conflit d’intérêt.

La Biélorussie lance un nouvel investissement public dans un troisième réacteur nucléaire

La Biélorussie engage un investissement public majeur pour ajouter un troisième réacteur à la centrale d’Ostrovets et prépare des études pour un second site nucléaire destiné à soutenir la demande énergétique nationale.

Framatome boucle un deuxième cycle de test sur son combustible nucléaire de nouvelle génération

Le prototype de combustible accident-tolerant de Framatome a achevé un second cycle de 24 mois dans un réacteur nucléaire commercial aux États-Unis, ouvrant la voie à une troisième phase d’essais industriels.
en_1140131145540

Le Royaume-Uni installe trois petits réacteurs Rolls-Royce sur le site nucléaire de Wylfa

Le site de Wylfa, au pays de Galles, accueillera trois petits réacteurs modulaires de Rolls-Royce à partir de 2026, marquant un investissement stratégique dans l’expansion nucléaire britannique.

Flamanville 3 atteint 80 % de puissance avant une longue mise à l’arrêt en 2026

EDF a confirmé que l’EPR de Flamanville a franchi un cap important, tout en planifiant une interruption de près d’un an en 2026 pour effectuer des contrôles réglementaires majeurs et remplacer un composant clé.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.