Annoncée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), la nouvelle réglementation exigera que les centrales à charbon qui fonctionneront après 2039 capturent 90% de leur CO2 émis dès 2032. Les grandes nouvelles centrales à gaz devront également se conformer à cette exigence de capture de CO2 à partir de 2032. Cette mesure s’applique aux nouvelles installations et vise à encourager l’utilisation des technologies de captage de carbone.
Contexte et impact
La production électrique est la deuxième plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis, principalement due aux transports. Les centrales à charbon existantes ont été identifiées comme les principaux émetteurs au sein du secteur énergétique. La réglementation est conçue pour empêcher l’émission de près de 1,4 milliard de tonnes de CO2 d’ici 2047, ce qui équivaudrait à retirer 328 millions de voitures de la circulation annuellement.
Réactions et critiques
Si le Sierra Club a salué la mesure comme étant l’un des outils les plus efficaces jamais créés pour réduire les émissions nocives, l’organisation 350.org reste sceptique quant à l’efficacité des technologies de captage de CO2, arguant que la réduction du nombre de ces centrales serait plus efficace. De plus, des critiques existent concernant le réalisme de l’implémentation généralisée de la technologie de captage et stockage du CO2, qui est encore peu répandue globalement.
Autres réglementations et contexte énergétique
L’EPA a également annoncé des réglementations supplémentaires visant à réduire les émissions de métaux toxiques, la pollution de l’eau et des cendres de charbon provenant des centrales. Ces mesures s’inscrivent dans un contexte où la part des énergies renouvelables et du gaz naturel dans la production électrique américaine a augmenté, tandis que le nombre de centrales à charbon a diminué ces dernières années.
Avec ces nouvelles réglementations, le gouvernement Biden vise à transformer de manière significative le paysage énergétique américain, en réduisant les émissions des secteurs les plus polluants tout en soutenant les technologies émergentes à travers des incitations fiscales, comme prévu par la grande loi climatique de 2022 (IRA).