Les ministres européens sont en pleine discussion ensemble de lois. Celles-ci concernent les ambitions climatiques et la question énergétique. De nombreuses lois contraignant les pays membres à baisser leurs émissions de gaz à effet de serre ont déjà été approuvées. Cependant, il reste plusieurs propositions qui continuent de faire débat.
La dépendance russe, nouvel enjeu à prendre en compte
Parmi les mesures prises, l’Union européenne souhaite faire baisser sa demande en gaz. Ceci permettrait aux pays membres de réduire leur dépendance à l’égard du gaz russe. Cette indépendance vis-à-vis de la Russie est une priorité. La Commission européenne présentera bientôt un nouveau plan afin de baisser les importations en provenance de Russie de façon coordonnée. Or, Kadri Simson, membre de la Commission chargée de l’énergie, insiste sur le fait que la protection des consommateurs reste la priorité. Pour cela il faudra donc des moyens efficaces pour faire baisser la demande.
Les ministres cherchent encore un accord sur les lois concernant la réduction des émissions. Celles-ci contraindraient l’Union à couper ses émissions carbones afin de passer sous la barre des 55% par rapport aux niveaux de 1990. Auparavant, de telles lois faisaient moins débat. Or, avec la pénurie d’approvisionnement actuelle, de telles réformes deviennent plus difficiles. De fait, plusieurs États membres craignent un ralentissement des efforts environnementaux à cause de l’état actuel des marchés.
Promouvoir le renouvelable et réduire la consommation, l’obectif des lois européennes
Toutefois, les lois spécifiques aux énergies renouvelables montrent un engagement européen unanime. Les ministres se sont mis d’accord pour les objectifs d’ici 2030. Notamment celui d’accroître la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen à 40%. Cela équivalerait au double du niveau en 2020, qui s’élevait à 22%.
De plus, ils ont accepté la loi prévoyant de faire baisser la consommation énergétique de 9% par rapport aux niveaux initialement prévus. Dans cette logique, les États membres ont adhéré aux propositions allemandes pour durcir les règles sur la consommation finale d’énergie. En revanche, l’Espagne a demandé de changer la proposition concernant la réduction de consommation d’énergie primaire. Ainsi, il ne s’agit plus d’une obligation.
Des points restent à éclaircir
Une source de tensions entre les membres repose sur les propositions de lois concernant un coût imposé au carbone sur certains biens et services tel que le transport à forte pollution et les combustibles pour le chauffage. Egalement, sur une potentielle interdiction sur la vente de voitures à moteur thermique d’ici 2035.
Une telle loi fait débat depuis plusieurs années au sein de l’Europe. Les voitures à moteur thermique contribuent au moins 15% de la contribution européenne au changement climatique et à la pollution de l’air. L’enjeu environnemental est donc majeur. Toutefois, une partie considérable de l’économie européenne repose sur l’industrie automobile. Bien que les compagnies transitionnent de plus en plus rapidement vers les voitures électriques et ce depuis des années, un tel changement dans le marché comporte des risques à l’échelle continentale.
Dans l’ensemble, les Etats membre de l’Union européenne se voient diviser entre deux logiques. D’une part, ils cherchent à se détacher la dépendance sur la Russie en se séparant des énergies fossiles. D’autre part, avec l’état actuel des marchés énergétiques et de ses prix, tout changement radical s’avère risqué à court termes. Ils craignent qu’une séparation trop brutale des énergies fossiles engendre des conséquences graves pour leurs industries nationales et régionales.
Certains pays ont donc exprimer leurs inquiétudes face à l’affaiblissement de certaines lois. Ils craignent que l’Union manquera d’outils afin d’accomplir ses objectifs climatiques. D’autres insistent que les éléments fondamentalement nécessaires restent présents dans la loi et que certains compromis sont inévitables afin d’avoir une majorité de votes.