Les exportateurs russes vont commencer à expédier leur LPG en Bulgarie via le port géorgien de Poti. Cette nouvelle voie pour le gaz résulte de la fermeture des routes d’exportation traditionnelles.
Le transit de LPG bouleversé
En 2021, la Russie exportait 25% de son LPG vers l’Ukraine et la Finlande. Elle a cependant cessé de fournir l’Ukraine depuis le 24 février 2022, date du début de l’invasion du pays. En parallèle, la Finlande a fortement réduit ses achats de LPG russe. Ainsi, le transit se trouve également interrompu pour d’autres pays comme la Roumanie, la Hongrie et la Moldavie. Ces derniers se fournissaient par voie ferroviaire avec du LPG passant par l’Ukraine. Dès lors, il devient nécessaire de trouver de nouvelles routes d’acheminement du gaz russe.
Le nouvel environnement géopolitique à l’est de l’Europe implique de revoir la gestion des flux. La Bulgarie consomme environ 30.000 à 35.000 tonnes de LPG par mois. Elle en produit environ 10.000 tonnes par mois et importe le reste de Roumanie et de Russie.
Nouveau trajet
En juillet 2022, près de 3.000 tonnes de LPG, en provenance de Surgut, seront transportées par rail jusqu’en Géorgie, puis par ferry maritime jusqu’en Bulgarie. Ces exportations de gaz de pétrole liquéfié dépassent d’environ 50% les livraisons vers l’UE via l’Ukraine. Selon les estimations des négociants, ce nouveau trajet coûte entre 390 et 430 dollars par tonne.
Malgré les frais d’acheminement, les livraisons transitant par cette voie semblent toujours rentables. Cela est notamment dû à la baisse des prix du LPG en Russie.