Les ministres européens de l’Energie se réuniront de nouveau le 30 septembre à Bruxelles pour examiner les mesures d’urgence proposées par la Commission européenne afin d’enrayer la flambée des prix du gaz et de l’électricité provoquée par la guerre en Ukraine.
“Je viens juste de convoquer une autre réunion extraordinaire du Conseil des ministres de l’Energie pour discuter des propositions de la Commission européenne”, dont le détail est attendu cette semaine, a tweeté mardi le ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce, Jozef Sikela, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE.
“Le 30 septembre, nous terminerons ce que nous avons commencé la semaine dernière”, a-t-il indiqué.
Les ministres européens se sont déjà retrouvés le 9 septembre lors d’une réunion extraordinaire où ils se sont dits favorables à une série de mesures d’urgence pour enrayer l’envolée des factures d’électricité, dont le prix est indexé à l’explosion des cours du gaz après l’invasion de l’Ukraine par les forces russes.
Ils ont demandé à la Commission de préparer en quelques jours “une proposition solide et concrète”. La commissaire européenne à l’Energie, Kadri Simson, a de son côté promis “des mesures sans précédent pour répondre à une situation sans précédent”.
L’exécutif européen doit finaliser cette semaine un projet législatif détaillé. Examinant de premières pistes avancées par la Commission, les Vingt-Sept ont bien accueilli vendredi l’idée de confisquer les superprofits du nucléaire et des renouvelables, dont les coûts de production sont très en-deçà du prix du marché, pour les redistribuer.
Ils ont également évoqué un possible plafonnement du prix des importations de gaz de l’UE, une mesure que Bruxelles souhaitait initialement appliquer seulement au gaz russe acheminé par gazoduc.
Moscou a menacé d’arrêter complètement ses exportations de gaz vers l’Europe si le plafonnement était imposé, suscitant l’inquiétude de pays de l’Est, comme la Hongrie, qui dépendent encore fortement des hydrocarbures russes.
Après l’accord des Vingt-Sept fin juillet pour sabrer leur consommation de gaz, Bruxelles propose également de fixer “des objectifs contraignants” pour réduire la demande d’électricité. Un premier projet de texte consulté par l’AFP prévoyait une baisse “d’au moins 10% de la consommation mensuelle nette” et de 5% aux heures de pointe.