Le Nigerian Independent System Operator (NISO) a confirmé qu’une perturbation importante a touché le réseau national d’électricité le 10 septembre à 11h20, entraînant une perte de charge rapide et un effondrement généralisé de la production. Selon le gestionnaire du système, l’incident a été causé par le déclenchement brutal d’une centrale électrique, dont l’effet domino a provoqué la mise hors service d’autres producteurs.
Le processus de rétablissement a débuté 25 minutes après l’incident, avec une reprise progressive de la fourniture d’électricité depuis la centrale hydroélectrique de Shiroro vers Abuja. NISO a indiqué que des progrès notables avaient été réalisés dans le rétablissement de l’alimentation sur l’ensemble du territoire, sans préciser de délai pour un retour complet à la normale.
Une enquête technique est en cours
L’agence a annoncé le lancement immédiat d’une enquête approfondie sur les causes techniques directes et indirectes de l’effondrement. Le rapport attendu de cette investigation devra orienter les décisions à venir pour éviter de nouveaux incidents. “Le résultat du rapport déterminera les actions correctives et préventives à mettre en œuvre”, a déclaré NISO dans un communiqué publié le 11 septembre.
Dans l’intervalle, les autorités ont demandé aux usagers de faire preuve de patience, soulignant que la priorité reste la stabilisation du réseau national. Cette panne intervient malgré les assurances précédentes de la Transmission Company of Nigeria (TCN), qui affirmait que le réseau avait été stable depuis le début de l’année.
Réactions des distributeurs et précédent historique
L’Abuja Electricity Distribution Company (AEDC) a confirmé l’incident survenu à 11h23, déclarant sur le réseau X (anciennement Twitter) que l’approvisionnement électrique avait été interrompu dans toutes ses zones de concession. L’entreprise a indiqué collaborer étroitement avec les autorités pour rétablir le service dès que le réseau serait stabilisé.
La fiabilité du réseau électrique nigérian reste un sujet sensible. Une panne similaire avait été signalée le 11 janvier, sans confirmation officielle, tandis que l’événement du 12 février avait été qualifié de “déclenchement de ligne” par TCN. La Nigerian Electricity Regulatory Commission (NERC) avait affirmé pour sa part qu’aucune perturbation majeure n’avait été enregistrée au premier trimestre de 2025.
Des retombées attendues sur le secteur et les opérateurs
Cette nouvelle défaillance technique pourrait relancer les débats au sein du secteur énergétique sur l’efficacité du système de surveillance en temps réel et les capacités de réponse rapide des opérateurs. Les fournisseurs indépendants d’électricité, en particulier les producteurs thermiques, sont régulièrement confrontés à des interruptions non planifiées qui affectent leur performance opérationnelle.
La situation actuelle met également en lumière les limites du réseau de transport existant, qui peine à absorber les variations de charge sans compromettre l’équilibre général du système. Plusieurs distributeurs, souvent dépendants d’un point unique d’alimentation, sont régulièrement impactés lors de ces effondrements.