Le 13 mai, un nouveau protocole d’accord (Memorandum of Understanding – MoU) a été signé lors d’une réunion informelle des ministres européens de l’Énergie à Varsovie. Ce document, conclu entre le commissaire européen à l’Énergie et au Logement Dan Jørgensen et les ministres de l’énergie des pays membres du Groupe de Haut Niveau du Plan d’Interconnexion du Marché de l’Énergie de la Baltique (BEMIP), vise à renforcer les infrastructures régionales et accélérer la finalisation des projets énergétiques stratégiques.
Les signataires ont convenu de coopérer étroitement sur les investissements dans les interconnexions, l’intégration des marchés et la promotion de l’efficacité énergétique. Le protocole mentionne également l’exploitation du potentiel de production d’énergies renouvelables dans la région, à la fois terrestres et maritimes.
Accent sur la sécurité des infrastructures critiques
L’accord intervient alors que la région renforce ses dispositifs de sécurité énergétique, notamment en lien avec le Plan d’action sur la sécurité des câbles adopté en février 2025. Ce plan met l’accent sur la prévention, la détection, la réponse et la dissuasion face aux menaces ciblant les infrastructures sous-marines et autres éléments critiques.
Durant la réunion, les ministres ont échangé sur les risques pesant sur la sécurité énergétique du bassin baltique. Le commissaire Jørgensen a déclaré que l’accord « accélérera la coopération régionale sur les interconnexions », tout en soulignant son importance pour la protection des câbles sous-marins dans un contexte de tension géopolitique.
Objectifs élargis pour l’intégration régionale
Depuis sa création en 2008, le groupe BEMIP – composé de la Commission européenne et de huit États membres de l’Union européenne, avec la Norvège en observateur – œuvre à mettre fin à l’isolement énergétique de la région. Le protocole signé le 13 mai poursuit cet objectif en approfondissant l’intégration des réseaux énergétiques baltes dans le système continental européen.
Les efforts visent aussi la synchronisation des trois États baltes avec les réseaux européens, le renforcement des capacités de transmission dans les zones nordiques isolées, ainsi que le développement d’un marché régional décarboné du gaz. Le protocole soutient également la transformation progressive des systèmes gaziers et l’exploitation renforcée des ressources régionales d’efficacité énergétique.