Le gouvernement norvégien a annoncé mardi avoir renvoyé le conflit entre les salariés grévistes du gaz et du pétrole et leurs employeurs devant une instance indépendante, imposant de fait, selon la loi norvégienne, l’arrêt de la mobilisation.
Le gouvernement est intervenu après que des débrayages ont conduit mardi à la fermeture de trois petits champs pétroliers et gaziers en mer du Nord, et alors que le puissant syndicat norvégien Lederne a annoncé de nouveaux arrêts de travail ces prochains jours pour obtenir de meilleurs salaires.
“L’aggravation annoncée du mouvement est très inquiétante dans la situation actuelle, avec la crise de l’énergie et la situation géopolitique, il y a une guerre en Europe”, a expliqué dans un communiqué le ministre du Travail Marte Mjos Persen. La loi norvégienne permet au gouvernement d’obliger direction et syndicats à se plier à la décision d’une instance indépendante.
Mardi, le patronat avait prévenu que l’extension de la grève annoncée pour samedi pourrait réduire massivement la production, évoquant 56% des exportations de gaz en moins et la perte de 341.000 barils de pétrole par jour. Depuis la chute des livraisons de gaz russe consécutive à la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue pour l’Europe la première alternative pour se fournir en gaz.