Un coup de téléphone menaçant a entraîné jeudi dans l’ouest de la Norvège l’évacuation temporaire d’une importante usine de traitement du gaz, essentielle pour l’approvisionnement du Royaume-Uni, ont indiqué les autorités.
Devenu le principal fournisseur de gaz naturel de l’Europe après la réduction des livraisons russes dans le sillage de la guerre en Ukraine, le pays scandinave a renforcé sa vigilance autour de ses installations pétro-gazières après le sabotage présumé des gazoducs Nordstream 1 et 2 en mer Baltique voisine.
Jeudi matin, la police norvégienne a d’abord fait état sur Twitter d’une “situation confuse” autour du terminal de Nyhamna, qui reçoit, traite et exporte le gaz d’Ormen Lange, le deuxième plus grand champ gazier offshore du pays, sans préciser la nature de l’incident.
Quelques instants plus tard, elle a envoyé un autre tweet pour annoncer que la situation avait été “clarifiée”.
“Une menace a été envoyée par téléphone”, a indiqué à l’AFP Odd Jørgen Nilssen, le maire de la commune d’Aukra, où l’usine est située.
Après avoir été évacués, les personnels ont pu retourner sur le site exploité par Shell au nom de l’opérateur norvégien de gazoducs Gassco, et “la production est normale”, a précisé à l’AFP un porte-parole de Shell Norvège, Jan Soppeland.
L’auteur de l’appel était connu pour des faits similaires, a ensuite annoncé la police dans un communiqué.
“Il n’y a pas d’indication que la menace était réelle et nous sommes de retour à une situation normale”, a-t-elle ajouté.
L’usine de Nyhamna couvre environ 20% des besoins de gaz britanniques grâce à Langeled, un gazoduc de 1.200 kilomètres posé au fond de la mer du Nord.