Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde, a gagné 893 milliards de couronnes (76,5 milliards d’euros) au premier trimestre, tiré par l’embellie boursière, a annoncé vendredi la banque centrale norvégienne chargée de sa gestion.
Cette performance, qui représente un rendement de 5,9%, permet au fonds, l’un des plus gros investisseurs de la planète, de gommer environ la moitié de la perte colossale (151 milliards d’euros) essuyée l’an dernier. Fin mars, sa valeur atteignait la somme vertigineuse de 14.294 milliards de couronnes (1.223 milliards d’euros), soit près de 2,6 millions de couronnes pour chacun des 5,5 millions de Norvégiens. « Les placements en actions ont le plus contribué au rendement au cours du trimestre », a expliqué le numéro deux du fonds, Trond Grande, dans un communiqué.
« La hausse du marché des actions a été en grande partie tirée par le secteur de la technologie et des biens non-essentiels » comme le luxe, a-t-il ajouté. Les investissements en actions, qui représentaient 70,1% du portefeuille, ont affiché un rendement positif de 7,4% au premier trimestre.
Le fonds a des parts dans plus de 9.200 entreprises à travers le monde, représentant l’équivalent de 1,5% de la capitalisation boursière totale. Ses placements obligataires (27,3% de ses actifs) ont gagné 2,7% à la même période tandis que ses investissements dans l’immobilier et ceux dans les énergies renouvelables non cotées, qui représentent respectivement 2,4% et 0,1%, sont ressortis dans le rouge, à -1,0% et -3,8%.
Censé faire fructifier les revenus pétro-gaziers de l’Etat norvégien, le fonds est destiné à financer les dépenses futures du généreux Etat-providence en place dans le pays nordique.
Selon un classement de l’institut SFWI, le fonds souverain norvégien est le plus grand du monde mais juste devant le fonds souverain chinois China Investment Corporation (CIC). Suivent ensuite les fonds d’Abou Dhabi, du Koweït et de Singapour.