La compagnie pétrolière norvégienne DNO a annoncé lundi avoir découvert du gaz naturel dans les eux norvégiennes de la mer du Nord, susceptible selon elle d’être la plus importante découverte dans le pays depuis dix ans.
La Norvège persiste dans l’exploration pétrolière malgré l’urgence climatique
Le gisement de gaz et de condensat trouvé sur le prospect dit Carmen recèlerait entre 120 et 230 millions de barils équivalent-pétrole (Mbep), a indiqué DNO dans un communiqué. Si le point médian de cette fourchette (175 Mbep) devait être atteint, cela en ferait la plus grosse découverte sur le plateau continental norvégien depuis 2013, a-t-il précisé.
« La Norvège est un cadeau perpétuel », a commenté le PDG du groupe, Bijan Mossavar-Rahmani.
Malgré l’urgence climatique, la Norvège, devenue l’an dernier le plus gros fournisseur de gaz de l’Europe dans le sillage de la guerre en Ukraine, peine à rompre sa dépendance aux hydrocarbures qui ont fait sa fortune. Le mois dernier, Oslo a, au grand dam des défenseurs de l’environnement, donné son aval à 19 projets pétroliers et gaziers (mise en exploitation ou extension de gisements, investissements visant à augmenter le taux de récupération des hydrocarbures…) d’une valeur totale supérieure à 17 milliards d’euros.
La mer du Nord ayant été déjà largement exploitée, les découvertes importantes y sont devenues plus rares ces dernières années. Carmen reste d’une taille limitée par rapport à d’autres gisements norvégiens comme les mastodontes Statfjord, Ekofisk, Johan Sverdrup ou encore Troll dont les réserves dépassent pour certains d’entre eux 3 milliards de barils équivalent-pétrole. Sa proximité avec d’autres gisements déjà découverts ou mis en exploitation devrait toutefois faciliter son développement. Outre DNO qui détient une part de 30%, les partenaires du projet sont les norvégiens Wellesley Petroleum (50%), Equinor et Aker BP (10% chacun).