Northvolt AB, entreprise suédoise spécialisée dans les batteries pour véhicules électriques, a annoncé la suppression de plus de 3 300 postes sur les quelque 5 000 que compte son effectif total. Cette décision intervient dans le cadre de la procédure de faillite lancée en Suède le 12 mars, selon des déclarations de l’administrateur judiciaire Mikael Kubu, relayées par l’agence de presse suédoise TT.
L’entreprise, fondée en 2016, s’était positionnée comme un acteur central dans la stratégie industrielle européenne visant à concurrencer les marchés asiatique et nord-américain dans la fabrication de cellules de batteries. Confrontée à un endettement élevé, elle avait été contrainte de déposer une demande de mise en faillite devant un tribunal suédois. La procédure est actuellement supervisée par Mikael Kubu, nommé administrateur judiciaire.
Réduction des effectifs et poursuite des opérations
Sur les 5 000 salariés que compte Northvolt, seuls 1 700 resteront en poste durant la période d’administration judiciaire. M. Kubu a précisé que cette réduction drastique est essentielle pour préserver les actifs de l’entreprise et faciliter une éventuelle reprise, totale ou partielle, par un investisseur. Les premières notifications de licenciement seront transmises aux employés à partir de mardi.
Le site principal de production situé à Skellefteå, dans le nord de la Suède, conservera 1 200 employés sur environ 3 000 initialement. Ce site, au cœur de la stratégie industrielle de Northvolt, avait déjà vu son expansion suspendue en septembre, période durant laquelle 1 600 suppressions de postes avaient été annoncées.
Procédure parallèle aux États-Unis
Outre les démarches en Suède, Northvolt avait obtenu en novembre une protection juridique aux États-Unis en invoquant le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Cette mesure visait à restructurer ses dettes et à réorganiser ses activités sur le marché nord-américain. Aucun acquéreur n’a pour l’heure été identifié, et les discussions sont toujours en cours selon les dernières informations disponibles.
M. Kubu a souligné que le maintien partiel de l’activité opérationnelle serait déterminant dans les négociations avec d’éventuels repreneurs, ajoutant que la valorisation de l’entreprise dépendra largement de sa capacité à poursuivre la production.