Le gazoduc Nordstream 2, qui sera bientôt terminé, subit les attaques de Naftogaz, le géant du gaz ukrainien. Selon son PDG, le projet peut encore être arrêté. Il en appel au président Joe Biden pour décréter de nouvelles sanctions économiques.
Nordstream 2 sous la pression de Kiev et Naftogaz
Nord Stream 2 a fait l’objet d’un accord entre les États-Unis et l’Allemagne en juillet 2021, auquel l’Ukraine s’oppose fermement. Le gazoduc, d’un coût de $11 milliards permettra de transporter 55 milliards de m3 de gaz supplémentaire en reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique.
Cette nouvelle route court-circuite l’Ukraine, qui craint de perdre des milliards d’euros de frais de transit. Elle considère que le projet est un danger pour la sécurité européenne.
« Nous maintenons. Pour nous, ce n’est pas une question d’argent, mais une question de sécurité nationale », confirme le PDG de Naftogaz. « Même s’il est terminé à 99%, nous croyons qu’il [le projet] devrait être arrêté. Et de notre côté, nous allons discuter de ce que les États-Unis peuvent faire à ce propos, comme par exemple, des sanctions contre Nord Stream AG »
Des garanties sur le transit gazier par l’Ukraine
L’Ukraine souhaite avoir des garanties concernant le fait qu’il y aura toujours des flux de gaz entre la Russie et son territoire pour diminuer le risque de guerre.
En 2014, la Russie a annexé la péninsule de Crimée et soutien depuis cette date les séparatistes pro-Russes du Donbass, la région orientale du pays, peuplée en majorité de russophones.
Le président Zelensky, en visite à Washington devrait essayer d’obtenir des garanties concernant le commerce du gaz. Il avait reçu la visite d’Angela Merkel, qui lui avait assuré qu’elle ferait tout pour que la Russie ne puisse pas se servir du gaz et de Nord Stream 2 comme d’une arme contre l’Ukraine.