L’inspection des deux gazoducs Nord Stream délibérément endommagés par des explosions sous-marines au large d’une île danoise en mer Baltique ne pourra se faire avant une à deux semaines, a affirmé mercredi le ministre danois de la Défense.
En raison des vastes bouillonnements provoqués par les trois fuites de gaz, « cela peut facilement prendre une semaine ou deux avant que la zone soit suffisamment calme pour simplement voir ce qui s’est passé », a affirmé Morten Bødskov aux médias danois en marge d’une rencontre avec le secrétaire général de l’Otan à Bruxelles.
« C’est une très grosse explosion qui s’est produite, et il faudra donc du temps avant que nous puissions y descendre », a souligné le ministre à propos des gazoducs, qui sont situés à environ 80 mètres de profondeur.
Hors service à cause de la guerre en Ukraine, les gazoducs, qui relient la Russie à l’Allemagne, contenaient toutefois du gaz dont les fuites sont visibles à la surface avec des bouillonnements allant de 200 mètres jusqu’à un kilomètre de diamètre.
Mardi, le gouvernement danois avait annoncé que le Danemark considérait que les fuites situées au large de l’île de Bornholm avaient été provoquées via des « actes délibérés » et des « détonations », sans émettre d’accusations sur les responsables éventuels.
L’Union européenne a elle promit la « réponse la plus ferme » à ce « sabotage ». La puissance des fuites annihile toute chance de les colmater. Selon Copenhague, les fuites vont se poursuivre jusqu’à épuisement du gaz contenu dans les pipelines, ce qui devrait prendre « au moins une semaine ».