Le Danemark a convié Nord Stream, le consortium qui gère le gazoduc Nord Stream 2, à participer à l’opération de récupération d’un objet cylindrique suspect, repéré près du gazoduc saboté en septembre dernier. L’objet en question a été découvert par Gazprom et mesure 40 cm de haut pour 10 cm de diamètre. Selon l’Agence de l’énergie, qui a proposé à Nord Stream de participer à l’opération, l’objet ne présente aucun risque à la sécurité. Toutefois, il pourrait s’agir d’une bouée fumigène maritime, un point qui fera l’objet d’examens complémentaires.
La découverte de cet objet a été révélée par le président russe Vladimir Poutine il y a deux semaines, qui a évoqué un possible rôle dans les sabotages subis par les gazoducs Nord Stream 1 et 2. Les explosions qui ont touché ces gazoducs en septembre dernier ont eu lieu dans des zones proches de la frontière entre l’Allemagne, la Suède et le Danemark. Malgré des enquêtes criminelles menées dans ces pays, la responsabilité de l’attaque reste encore inconnue.
Début mars, l’Allemagne avait annoncé enquêter sur un bateau suspecté d’avoir acheminé les explosifs sur le site, sans pouvoir encore tirer de conclusions sur l’identité des auteurs. Selon le New York Times, un « groupe pro-ukrainien » serait à l’origine du sabotage, sans implication du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
La récupération de l’objet suspect doit se faire avec l’aide de la Défense danoise, mais la date de l’opération reste encore inconnue, de même que la réponse de Nord Stream à la proposition de l’Agence de l’énergie. Gazprom étant l’actionnaire majoritaire de Nord Stream, cette décision est très attendue.