Nord Stream 2, le gazoduc dont la construction est achevée depuis septembre 2021, est-il la solution la crise énergétique? C’est ce qu’affirme Vladimir Poutine, après le sommet de la Shanghai Cooperation Organisation.
L’Europe, responsable de la crise énergétique
Selon le président russe, Moscou n’est pas responsable de la crise énergétique qui touche actuellement l’Europe. Selon lui, la Russie remplit ses obligations énergétiques. Ainsi, il déclare que l’ouverture de Nord Stream 2 pourrait résoudre les problèmes d’approvisionnement en gaz de l’UE.
Nord Stream 2, gazoduc de Gazprom, est prêt depuis septembre 2021. Toutefois, l’Allemagne a suspendu le processus de certification de Nord Stream 2. Le pays demande plus de garanties.
Vladimir Poutine déclare:
« Si c’est si difficile pour vous, il suffit de lever les sanctions sur Nord Stream 2 qui représente 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Appuyez simplement sur le bouton et tout va [re]commencer. »
Les gazoducs Nord Stream, épicentres de la guerre énergétique
Nord Stream 2, qui repose sur le lit de la mer Baltique, est fonctionnel depuis environ un an. Néanmoins, l’Allemagne a décidé de ne pas le mettre en service quelques jours avant que la Russie envoie ses troupes en Ukraine, le 24 février.
Les prix du gaz européen ont plus que doublé par rapport au début de l’année dans un contexte de baisse des approvisionnements russes. Au sein de l’UE, la flambée des prix de l’énergie a comprimé les consommateurs déjà en difficulté. En outre, cette augmentation de prix a forcé certaines industries à arrêter leur production.
Les dirigeants européens ont alors accusé la Russie d’utiliser les approvisionnements énergétiques en représailles aux sanctions occidentales. La Russie affirme, elle, que l’Occident a lancé une guerre économique. Ce seraient alors les sanctions européennes qui auraient entravé les opérations de maintenance du gazoduc Nord Stream 1.
Le géant gazier russe Gazprom a déclaré plus tôt ce mois-ci que Nord Stream 1 resterait fermé. La fermeture de la seule voie d’approvisionnement de gaz russe en Europe a alors fait grimper les prix de gros du gaz.
Les dirigeants russes ont également coupé l’approvisionnement en gaz de plusieurs pays, dont la Bulgarie et la Pologne. Pour cause, ces États ont refusé de payer en roubles plutôt qu’en monnaie du contrat.