NordStream 2, le gazoduc de la discorde, sera pour sûr l’un des sujets importants du sommet prévu entre Poutine et Biden le 16 juin 2021. En amont, l’administration américaine soigne sa relation avec l’Allemagne, qualifiant le projet de « fait accompli ».
Le NordStream 2 ne doit pas froisser les relations USA – Allemagne
Le Secrétaire d’État de l’administration Biden Antony Blinken a qualifié la construction du Nord Stream 2 de « fait accompli ». Ainsi, il critique indirectement l’administration de l’ancien Président Donald Trump. À ce titre, le « pire résultat possible » pour lui aurait été une « relation avec l’Allemagne empoisonnée ».
En parallèle, une délégation allemande est venu à Washington en début de mois de juin 2021. Objectif : préparer un accord sur le gazoduc Nord Stream 2 avant que le Président Biden n’entame sa visite en Europe à l’occasion du G7.
Pour l’heure, ce gazoduc doit relier l’Allemagne à la Russie en évitant le territoire ukrainien, en conflit avec la Russie. Vladimir Poutine a salué cette décision, alors qu’un sommet entre les deux Présidents doit avoir lieu le 16 juin prochain.
L’Ukraine lésée
En outre, ce gazoduc prive l’Ukraine de nombreuses retombées économiques dues aux frais de transit. Pour cela, Washington a annoncé continuer de discuter avec ses alliés européens pour ces frais « de nombreuses années ». Blinken a demandé à « prendre des mesures si la Russie fait quelque chose de mal ». L’Allemagne a d’ailleurs apporté son soutien au gouvernement ukrainien.
Il a également ajouté que les pourparlers avec l’Allemagne étaient toujours en cours. Ils serviront à déterminer d’éventuelles mesures si la Russie cherchait à faire pression sur l’Ukraine pour le gaz.
Les États-Unis souhaitent compliquer le fonctionnement du gazoduc
L’administration Biden envisagerait, malgré tout, de compliquer la mise en fonction du projet. Elle compte, selon Antony Blinken, regarder de près les différents permis et assurances. Les États-Unis cherchent ainsi aujourd’hui à retarder et complexifier la mise en fonction de Nord Stream 2. La Russie, elle, dit ne pas s’inquiéter pour la certification du projet.