Le Nord Stream 2 peut avoir comme conséquence de largement réduire les revenus de transit du gaz russe passant par l’Ukraine. L’Allemagne, ayant affirmé son soutien à l’économie ukrainienne, se propose maintenant d’arbitrer le dialogue Moscou-Kiev.
Le Nord Stream 2 cristallise les discussions
L’Allemagne s’est déclarée « prête à s’impliquer dans des négociations entre Moscou et Kiev » concernant le gazoduc Nord Stream 2. Ce dernier arrive en Russie, mais contourne le voisin ukrainien, qui ne percevra ainsi aucun revenu du projet. L’Ukraine souhaite donc maintenir les revenus qu’elle perçoit grâce au transit du gaz russe, extrêmement importants pour l’économie du pays.
Les débats pourraient ainsi s’intensifier dans les prochains jours. En amont déjà, le Nord Stream 2 reliant l’Allemagne et la Russie, quasiment terminé, avait suscité de vives oppositions. Notamment de la part des États-Unis. Mais le gouvernement Biden a cependant décidé de ne pas sanctionner les acteurs et de renouer le dialogue avec Berlin.
Un imbroglio concernant la place de l’Ukraine
Une délégation allemande s’est présentée à Washington pour discuter des effets négatifs de Nord Stream 2. Le pays européen veut réfléchir à des pistes pour atténuer ces contraintes. L’une d’elles serait de permettre à l’Ukraine de continuer à bénéficier des retombées économiques liées aux droits de transit.
En 2019, la Russie et l’Ukraine s’étaient entendues, non sans mal, sur un contrat lié au transit du gaz. Celui-ci est prévu jusqu’en 2024, mais le ministre des Affaires étrangères allemand Heiko Maas désire « prolonger le contrat pour une durée indéterminée ».
Enfin, l’Allemagne bénéficie du soutien de Washington, qui prévoit des mesures si Moscou utilise le gaz comme moyen de pression. Quoi qu’il en soit, il faudra, a priori, attendre fin août pour voir les résultats de ces pourparlers.