Nord Stream 2 en France: Macron soutient Merkel

Le Nord Stream 2 en France jouit, tout autant qu’en Allemagne, d’une image favorable pour le développement énergétique européen.|Le Nord Stream 2 en France jouit, tout autant qu’en Allemagne, d’une image favorable pour le développement énergétique européen.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le Nord Stream 2 en France jouit, tout autant qu’en Allemagne, d’une image favorable pour le développement énergétique européen. Et ce, notamment depuis les discussions entre les deux dirigeants français et allemand ce vendredi 5 février. Emmanuel Macron a finalement soutenu l’Allemagne dans sa démarche. Pourtant, quelques jours auparavant, la France demandait à l’Allemagne de revoir sa participation au projet de gazoduc russe. Une partie de l’Europe ainsi que les États-Unis n’en veulent pas, accusé de menacer la sécurité énergétique de l’Europe.

 

Le Nord Stream 2 en France soutenu contre l’avis américain

Le Nord Stream 2 en France n’a pas toujours eu la réputation que le président de la République Française Emmanuel Macron lui portait ce vendredi. Mais lors de ce sommet franco-allemand sur la sécurité et la défense, le président a soutenu la position de la chancelière.

Il estime ainsi que la Russie est un fournisseur fiable de pétrole et de gaz. De plus, si le projet profite largement à l’Allemagne, l’énergéticien français Engie est également l’un des sponsors du projet. Toutefois, si le président de la République soutient finalement la position allemande, il estime également qu’il faut continuer de tenir, envers la Russie, un dialogue ferme et exigeant.

 

Le besoin accru de gaz en Allemagne favorise le projet Nord Stream 2

Selon la chancelière Merkel, l’affaire Navalny n’a pas affecté la position allemande à propos de Nord Stream 2. Néanmoins, elle a affirmé que le projet économique avait également une portée politique, puisque le domaine est hautement stratégique. Il pose en effet la question de la souveraineté énergétique de l’Allemagne et de l’indépendance de l’Europe vis-à-vis de la Russie.

L’Allemagne étant en passe de sortir du nucléaire (2022) et du charbon (2038), le projet Nord Stream 2 devient d’une importance vitale en matière de sécurité énergétique. En effet, ces sorties renforcent la dépendance du pays au gaz. Dans ce contexte, le gaz devient alors une ressource stratégique dans le cadre de la transition énergétique.

Cette transition reste d’ailleurs une priorité pour l’Europe, comme cela a été re-affirmé lors de cette conférence franco-allemande.

 

L’opposition au projet et les sanctions américaines

La construction de Nord Stream 2, initialement prévue pour l’année 2020, a longtemps été interrompue. En effet, l’application de sanctions américaines a stoppé net le projet. Le président Trump avait ainsi imposé des sanctions au navire russe chargé des travaux.

En janvier, ces séries de sanctions ont été élargies. Au même moment, le navire Fortuna commençait à poser les pipelines dans les eaux danoises.

Ces sanctions visent ainsi toute entité qui fournirait au navire des installations portuaires, des améliorations d’équipement, des assurances ou d’autres services. La société norvégienne DNV GL ainsi que d’autres prestataires se sont donc retirés du projet tant que les sanctions américaines sont en place.

De plus, si le président Trump était opposé au projet, c’est également le cas de son successeur à la Maison-Blanche Joe Biden entré en fonction ce 20 janvier 2021.

 

La position ambivalente de l’Union Européenne

Le projet Nord Stream 2 est vu d’un mauvais œil tant par les Etats-Unis que par d’autres pays européens. En effet, des pays comme la Pologne estiment que ce projet rendrait les européens dépendant au gaz russe. Selon eux, Moscou pourrait alors exercer des pressions politiques en utilisant ce levier.

Les pays européens, mais également le Parlement Européen estiment que des approvisionnements énergétiques russes créent des vulnérabilités en matière de sécurité. La question de la cohérence de l’Allemagne vis-à-vis de l’OTAN est également posée. Alors que l’Allemagne est membre de l’OTAN, qui œuvre à limiter l’influence russe, elle conclut des accords juteux avec elle, et lui transmets des devises.

 

Quelle souveraineté énergétique pour l’Union Européenne ?

Au-delà de l’aspect sécuritaire, les acteurs opposés au projet s’interrogent sur la question de la souveraineté énergétique. En effet, chaque euro dépensé dans le projet Nord Stream 2 ne l’est pas dans d’autres projets intra-européens. En ce sens, le Premier ministre Slovaque, Igor Matovic, plaide pour une plus grande cohésion européenne dans un domaine aussi stratégique.

Les différentes prises de position quant à l’affaire Navalny semblent illustrer ce manque de cohérence de l’Union Européenne. En ce sens, alors que le président français et la chancelière allemande dénoncent ces évènements, tout deux sont dans le même temps favorable au projet de gazoduc. Pourtant, l’arrêt de ce projet pourrait être enfin l’occasion d’effectuer des pressions considérables sur la Russie.

 

Reprise des travaux en mer danoise le 7 février dernier

A l’inverse, la reprise des travaux en mer baltique déplaît à de nombreux pays dont les Etats-Unis. Le projet interroge en effet les capacités d’indépendance et de souveraineté énergétique de l’Europe. Malgré cela, le 7 février dernier, les travaux du gazoduc Nord Stream 2 ont finalement repris. Le navire Fortuna a ainsi commencé la pose de pipelines dans la zone économique exclusive du Danemark.

Pour le moment, quelques 75 kilomètres de tuyaux doivent encore être posés (sur les 1200 kilomètres du projet) sur le territoire allemand et danois. Néanmoins, l’ONG Deutsche Umwelthilfe a déposé un recours administratif contre le permis fédéral allemand de construction du gazoduc. Par conséquent, sa construction dans la juridiction allemande est pour l’instant gelée.

L’Union européenne réclame des garde-fous dans l’accord douanier avec les États-Unis

Les gouvernements européens souhaitent intégrer des clauses de sauvegarde et un mécanisme de révision dans l'accord commercial conclu avec Washington afin de limiter les risques d’un afflux de produits américains sur leur marché.

La Chine anticipe des pics de demande hivernale record sur fond de tensions énergétiques

Face à un hiver 2025 sous contrainte climatique et géopolitique, Pékin annonce des records attendus de demande en électricité et en gaz, plaçant charbon, LNG et réseaux UHV au centre d’un stress-test énergétique national.

L’Irak ouvre une enquête conjointe après l’attaque du site gazier stratégique de Khor Mor

Le gouvernement irakien et les autorités du Kurdistan ont lancé une enquête sur l’attaque de drone qui a visé le champ gazier de Khor Mor, provoquant l’arrêt de la production et des coupures majeures d’électricité.
en_114027272631540

PetroChina investit $5,43bn pour intégrer 11 Gm³ de stockage gazier stratégique avec PipeChina

PetroChina internalise trois grands sites de stockage de gaz via deux coentreprises avec PipeChina, représentant 11 Gm³ de capacité, pour un montant de CNY40,02bn ($5,43bn), consolidant sa maîtrise du réseau gazier intérieur.

Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.

Les entreprises européennes exposées à une vague de contentieux sur les contrats GNL russes

L’Union européenne facilite l’usage de la force majeure pour sortir des contrats gaziers russes d’ici 2028, une stratégie risquée pour les entreprises qui restent juridiquement liées à des clauses strictes.
en_114026271132540

Les fonds délaissent le gaz naturel pour miser sur les quotas carbone européens

Face à une surabondance anticipée de GNL à partir de 2026, les investisseurs déplacent leurs positions vers le marché européen du carbone, misant sur une offre resserrée et une trajectoire haussière des prix.

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

Axiom maintient une action en justice de $110mn contre Tidewater pour des actifs au Canada

Axiom Oil and Gas poursuit Tidewater Midstream pour $110mn, en lien avec un différend sur la gestion du gaz d’une propriété en vente dans la région de Brazeau, alors que des offres sont attendues cette semaine.
en_114026271140540

Le Royaume-Uni et FirstRand mobilisent $150mn pour accélérer la transition énergétique africaine

British International Investment et FirstRand s’allient pour financer la décarbonation des entreprises africaines, à travers une facilité ciblée sur le soutien aux secteurs les plus émetteurs de carbone.

Tokyo Gas s’engage à importer 1 MTPA de GNL américain sur 20 ans

Tokyo Gas a signé un contrat de 20 ans avec l’américain Venture Global pour l’achat d’un million de tonnes par an de gaz naturel liquéfié à partir de 2030, renforçant les flux énergétiques entre le Japon et les États-Unis.

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.
en_114026261130540

Venture Global accuse Shell de sabotage commercial sur fond de litige gazier

Venture Global accuse Shell de nuire délibérément à ses opérations depuis trois ans, dans le cadre d’un conflit autour des ventes de gaz naturel liquéfié hors contrats à long terme.

TotalEnergies retire son terminal flottant du Havre après quinze mois d’inactivité

TotalEnergies met fin à l’exploitation de son terminal méthanier flottant du Havre, mis en place après la crise énergétique de 2022, en raison de l’arrêt complet de son utilisation depuis août 2024.

Golar LNG refinance FLNG Gimi avec un prêt bancaire de $1,2bn sur sept ans

Golar LNG a finalisé une opération de refinancement de $1,2bn pour son unité flottante Gimi, consolidant sa position sur le marché du gaz naturel liquéfié avec des conditions de financement allongées et une liquidité nette renforcée.
en_1140251143540

Woodside et le Timor oriental visent une production de GNL depuis Sunrise d’ici 2032

Woodside Energy et le Timor oriental ont conclu un accord pour évaluer la viabilité commerciale d’un projet de gaz naturel liquéfié de 5 millions de tonnes issu du champ Greater Sunrise à partir de 2032.

La production solaire dépasse le gaz naturel en Californie durant les heures de pointe

En Californie, la production d’électricité issue du gaz naturel recule face à la montée continue du solaire, particulièrement marquée entre midi et 17 heures, selon les données 2025 des autorités électriques locales.

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.
en_114025251139540

NextDecade entame le processus FERC pour Train 6 à Rio Grande LNG

NextDecade a lancé la procédure de pré-dépôt pour étendre Rio Grande LNG avec un sixième train, profitant d’un contexte politique et commercial favorable aux exportations américaines de gaz naturel liquéfié.

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.