Nord Stream 1 ferme pour une durée indéterminée. Gazprom évoque des raisons techniques pour justifier cette fermeture. L’UE critique vivement cette décision et maintien l’accusation selon laquelle la fermeture constitue un moyen de pression politique.
La fermeture de Nord Stream 1 ne surprend pas l’UE
Récemment, Gazprom avait déclaré qu’elle avait trouvé une fuite de pétrole dans la dernière turbine opérationnelle de la station de Portovaya. Cette déclaration était venue appuyer la fermeture de Nord Stream 1. Toutefois, la société russe affirme qu’elle reprendra l’acheminement de gaz dès que possible.
Gazprom maintien ses propos concernant des problèmes de maintenance. Elle déclare aussi que Siemens avait pris part à la maintenance et qu’elle avait approuvé la détection de la fuite de pétrole. Cependant, Siemens affirme que cette fuite ne constitue pas une raison suffisante pour couper totalement les flux via Nord Stream 1.
Face à cette situation, l’UE ne semble pas surprise. De fait, la réduction des flux en provenance de la Russie et le contexte de guerre éclaircissent ces actions. En outre, elle voit dans le contexte actuel l’opportunité d’accélérer son indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Objectif amplement mis en avant dans le plan REPowerEU et les sanctions à l’égard du Kremlin.
Charles Michel, président du Conseil européen, affirme à ce sujet:
« La décision de Gazprom n’est malheureusement pas une surprise. L’utilisation du gaz comme arme ne changera pas la détermination de l’UE. Nous allons accélérer notre chemin vers l’indépendance énergétique. »
Eric Mamer, porte-parole de la Commission européenne s’est également exprimé à ce sujet. Il réitère le manque de fiabilité de la société Gazprom et souligne le cynisme du plan russe de couper le gaz.
Réponses à la menace de pénurie
Néanmoins, la menace d’une pénurie de gaz planant sur les pays européens a permis à ceux-ci de prendre des mesures. De fait, les circonstances ont incité l’Allemagne à fortifier des alternatives au gaz russe pour assurer l’approvisionnement. Ainsi, les stocks de gaz du pays sont à 84,3%. L’objectif étant l’atteinte des 85% d’ici octobre.
Chaque pays européen a adopté une stratégie. Certains se tournent vers le développement du renouvelable, d’autres diversifient leurs sources d’approvisionnement et d’autres encore se dirigent vers des sources d’énergie qu’ils avaient délaissée.
En parallèle, les pays du G7 ont déclaré vouloir maintenir le gazoduc fermé. Ceci après avoir convenu d’un plan visant le plafonnement des prix du pétrole russe. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, appelle elle aussi à un plafonnement des prix.