La société chinoise LONGi et la société nigériane APPL Hydrogen Limited (AHL) ont annoncé le 22 février 2025 la signature d’un partenariat stratégique pour un projet d’hydrogène vert au Nigeria. D’un montant de 7,6 milliards d’euros (environ 7,9 milliards USD), ce projet a pour objectif de contribuer à la transition énergétique du pays, tout en s’imposant comme une opportunité économique majeure pour la région d’Afrique de l’Ouest. Le projet, situé dans l’État d’Akwa Ibom, devrait permettre la production annuelle d’une tonne de méthanol vert, un dérivé de l’hydrogène vert, ainsi que de l’oxygène médical et du dioxyde de carbone de qualité alimentaire, destiné à l’exportation.
Un marché ouest-africain en pleine évolution
L’hydrogène vert, produit à partir de sources d’énergie renouvelable, connaît un intérêt croissant, notamment en Europe, qui est devenue un débouché clé pour ce type d’énergie. Si la demande européenne alimente le développement de projets en Afrique, des disparités importantes existent entre les régions du continent. Tandis que l’Afrique du Nord, et en particulier l’Égypte, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie, dominent ce secteur avec plusieurs projets déjà en développement, l’Afrique de l’Ouest tente progressivement de rattraper son retard.
En plus du Nigeria, d’autres pays ouest-africains comme la Mauritanie et le Ghana ont investi dans l’hydrogène vert. La Mauritanie, par exemple, se positionne comme un hub régional grâce à ses projets NOUR et Infinity-Conjuncta, tandis que le Ghana développe une installation pilote en partenariat avec la société allemande SFC Energy AG. Cependant, malgré ces avancées, l’Afrique de l’Ouest demeure encore en retard par rapport à l’Afrique du Nord et à l’Afrique australe, où des initiatives plus avancées existent déjà.
Des défis à relever pour la concrétisation du projet
Les défis liés au développement de l’hydrogène vert en Afrique restent nombreux, notamment en raison des coûts élevés de production et des difficultés logistiques liées au transport de l’hydrogène vers les marchés d’exportation. Malgré ces obstacles, le secteur reste porteur, et les projets comme celui du Nigeria devraient contribuer à faire progresser l’ensemble de la région.