Nigéria : Shell valide la vente de 30 % d’actifs pour 2,4 milliards de dollars

Le Nigéria donne son feu vert à Shell pour la cession de 30 % de ses actifs terrestres et en eaux peu profondes au consortium Renaissance. Une décision stratégique qui reflète la reconfiguration du secteur pétrolier local.

Partagez:

Le secteur pétrolier nigérian connaît une nouvelle étape majeure avec l’approbation officielle de la cession par Shell de 30 % de ses actifs terrestres et en eaux peu profondes au consortium Renaissance. Cette transaction, d’une valeur de 2,4 milliards de dollars, marque une restructuration stratégique visant à adapter l’exploitation pétrolière aux défis régionaux.

Un tournant pour le Delta du Niger

Le Delta du Niger, longtemps au cœur de la production pétrolière du Nigéria, a été confronté ces dernières années à une série de problèmes structurels. Le sabotage, les vols de pétrole et le sous-investissement chronique ont affaibli les capacités de production, aujourd’hui estimées à 1,47 million de barils par jour, bien en deçà des 2,2 millions possibles.

L’opération, validée directement par le président Bola Tinubu, illustre une volonté politique de transférer les actifs stratégiques des multinationales vers des entreprises locales. Renaissance, consortium composé de plusieurs acteurs nigérians, prend ainsi en main 15 licences onshore et trois licences offshore en eaux peu profondes précédemment détenues par Shell.

La stratégie des entreprises locales

Les sociétés locales, à l’image de Renaissance, se montrent optimistes quant à leur capacité à exploiter ces champs matures. Selon les acteurs concernés, ces acquisitions permettront de revitaliser la production et de renforcer l’économie locale. Cependant, ces ambitions devront faire face aux mêmes défis qui ont conduit les majors internationales à quitter progressivement la région.

Le transfert d’actifs, bien qu’il suscite des espoirs, repose sur une série de paris économiques et technologiques pour surmonter les difficultés liées à l’insécurité et à l’environnement opérationnel complexe du Delta.

Changement de cap des majors pétrolières

En parallèle, les grandes entreprises internationales réorientent leurs investissements vers des projets offshore à moindre risque. Shell, par exemple, a récemment engagé 5 milliards de dollars pour le développement de Bonga North, un projet offshore en eaux profondes qui s’aligne sur cette stratégie. Ces zones offrent des conditions plus prévisibles et permettent de sécuriser les rendements dans un contexte de volatilité régionale.

Cette réallocation des ressources met en lumière une tendance globale où les acteurs internationaux privilégient des environnements d’exploitation plus stables, tout en cédant des actifs onshore à des partenaires locaux.

Un message politique fort

Pour l’administration de Bola Tinubu, cette approbation envoie un signal clair : l’avenir du secteur pétrolier nigérian passe par une plus grande implication des entreprises locales. Ce choix s’inscrit dans une volonté de développer une industrie énergétique plus résiliente et autonome, tout en répondant aux attentes des communautés locales affectées par l’exploitation pétrolière.

Toutefois, cette transition n’est pas sans risque. La capacité des entreprises nigérianes à gérer efficacement ces actifs et à résoudre les défis structurels sera déterminante pour l’avenir du secteur pétrolier national.

Le Royaume-Uni appelé à accélérer les réformes du prix de l’électricité

Le Comité britannique sur le changement climatique presse le gouvernement de réduire rapidement les coûts d’électricité pour faciliter l'adoption des pompes à chaleur et des véhicules électriques, jugée trop lente pour atteindre les objectifs climatiques fixés.

Bruxelles élargit les subventions aux technologies bas carbone et au nucléaire

La Commission européenne prolongera jusqu'à fin 2030 un cadre d’aides d’État élargi, permettant aux capitales de financer technologies bas carbone et nucléaire afin de préserver la compétitivité face à la Chine et aux États-Unis.

Le Japon risque un déficit électrique majeur de 89 GW dès 2050

Le gestionnaire japonais du réseau électrique anticipe un déficit énergétique pouvant atteindre 89 GW en 2050, en raison d'une demande croissante liée aux secteurs des puces électroniques, des véhicules électriques et des technologies basées sur l’intelligence artificielle.
en_114025062044540

L’UE valide des aides énergétiques ciblées pour les industries lourdes européennes

Les industries énergivores européennes pourront bénéficier d'aides d'État temporaires afin d'atténuer l'impact des prix élevés de l'électricité, selon un nouveau cadre réglementaire proposé par la Commission européenne dans le cadre du « Clean Industrial Deal ».

Maurice lance un appel d’offres international pour une centrale électrique flottante

Maurice cherche des investisseurs internationaux afin de construire rapidement une centrale électrique flottante d’environ 100 MW, destinée à sécuriser l’approvisionnement énergétique national d'ici janvier 2026 et pallier les déficits actuels de production.

L’Espagne et le Portugal renforcent leur réseau après la panne d’avril

Madrid annonce des mesures immédiates sur le stockage énergétique tandis que Lisbonne sécurise son réseau électrique, en réponse à la coupure historique ayant touché toute la péninsule ibérique fin avril.
en_1140290977540-2-1-768x364

L’Indonésie engage 190 milliards USD pour augmenter sa capacité énergétique d’ici 2034

L’Indonésie déploie son nouveau plan énergétique national prévoyant une hausse de capacité électrique de 69,5 GW sur dix ans, principalement financée par des producteurs indépendants, pour répondre à une demande intérieure en forte croissance.

France : Moratoire sur les renouvelables ; alerte sur l’impact industriel immédiat

La ministre française Agnès Pannier-Runacher dénonce le moratoire parlementaire sur les nouvelles installations d'énergies renouvelables, alertant sur la possible suppression de 150 000 emplois industriels et sur une dépendance énergétique accrue envers l’étranger.

Le nouveau règlement européen sur les batteries bouleverse la filière industrielle européenne

Le règlement européen sur les batteries, pleinement effectif dès le 18 août, modifie profondément les contraintes industrielles liées aux voitures et vélos électriques, imposant aux entreprises des règles strictes de recyclage, d'approvisionnement et de transparence.
en_114022062070540

Le Parlement européen presse Bruxelles d’agir sur les réseaux énergétiques

Le Parlement européen appelle la Commission à renforcer les infrastructures énergétiques et accélérer l'application du Pacte industriel vert afin d'améliorer la flexibilité et la sécurité énergétique du continent face à une volatilité accrue des marchés.

L’Europe investit massivement dans les réseaux électriques et le Clean Industrial Deal

La Commission européenne dévoile un plan ambitieux pour moderniser les réseaux électriques et lance le Clean Industrial Deal, mobilisant plusieurs centaines de milliards d'euros afin de renforcer l'autonomie industrielle et énergétique du continent.

Wood Mackenzie souligne l’avantage des services publics régulés face au boom des data centres

Aux États-Unis, les opérateurs de réseaux électriques régulés bénéficient d'un avantage décisif pour connecter au réseau les nouveaux centres de données, représentant désormais 134 GW de projets, selon un rapport de Wood Mackenzie publié le 19 juin.
en_114019062067540

La France fixe un objectif de 200 TWh renouvelables pour 2030

L’Assemblée nationale française valide un objectif chiffré à 200 TWh de production d’électricité renouvelable à l’horizon 2030, dans un texte législatif largement débattu sur le futur mix énergétique national.

États-Unis : stagnation des émissions en 2024, incertitudes sous l’administration Trump

En 2024, les émissions américaines de CO₂ restent stables à 5,1 milliards de tonnes, alors que l’administration Trump prépare une politique énergétique favorable aux hydrocarbures, soulevant des questions sur l’évolution future du marché américain.

France : Décret énergétique anticipé, l’Assemblée nationale dénonce un risque démocratique

La publication anticipée du décret énergétique français déclenche de vives réactions parlementaires, alors que le gouvernement cherche à sécuriser rapidement les investissements dans le nucléaire et les autres filières énergétiques.
en_114017062039540

Blackout en Espagne : analyse des causes et plan de financement européen validé

Sept semaines après la méga-panne électrique ibérique, l'Espagne identifie les failles techniques du réseau, tandis que la Banque européenne d’investissement valide un financement majeur pour renforcer l'interconnexion avec la France.

Madagascar investit dans une centrale thermique pour contrer les délestages chroniques

Madagascar prévoit l'ouverture imminente d'une centrale thermique de 105 MW afin de stabiliser rapidement son réseau électrique, particulièrement affecté dans les principales zones urbaines, tout en développant parallèlement des projets d’énergies renouvelables.

L’Inde propose des contrats virtuels d’achat d’électricité pour les industriels

La Commission centrale de régulation électrique indienne propose un nouvel outil financier permettant aux entreprises industrielles d’atteindre leurs cibles d’énergie renouvelable via des contrats virtuels, sans livraison physique de l'électricité, facilitant ainsi la gestion des obligations réglementaires.
en_114017062028540

La France accélère la PPE avec un décret attendu avant septembre 2025

Le ministre Marc Ferracci confirme la publication imminente du décret de programmation énergétique sans attendre la fin des débats parlementaires, incluant une augmentation substantielle des Certificats d'Économie d'Énergie.

Bruxelles cherche à accélérer les permis pour les projets d’énergie renouvelable

La Commission européenne a organisé un dialogue de haut niveau pour identifier les freins à l’octroi de permis, freinant l’avancement des projets d’énergie renouvelable et d’infrastructure énergétique dans l’Union européenne.