Le Nigéria est confronté à des problèmes techniques et sécuritaires qui menacent la croissance du secteur pétrolier. La production stagne sous les 1,55 million de barils par jour (bpj) alors que la capacité est d’environ 2,2 millions bpj.
Le Nigeria enregistre une production en baisse
Au Nigéria, les perspectives pour l’exploitation du pétrole s’assombrissent. Les infrastructures pétrolières du pays sont soumises à des difficultés de démarrage. Outre des sous-investissements, la ressource fait l’objet d’attaques à répétition.
Les obstacles sont tels que le Nigéria, jusqu’alors premier producteur d’Afrique, est retrogradé derrière la Libye. En octobre 2021, ce membre de l’OPEP n’a pompé que 1,23 million de bpj de brut et 300.000 /j de condensât. Paralysé par la situation sécuritaire et le manque d’investissements, les pressions à la baisse sont importantes.
Prévisions moroses
La production mensuelle moyenne (janvier à avril 2020) de 1,9 million de bpj ne sera pas atteinte. Elle s’établira, selon les estimations, en deçà de son quota OPEP. Soit autour de 1,7 million de bpj d’ici avril 2022. Le gouvernement s’est engagé, le 20 novembre à intervenir.
L’accroissement d’actes de sabotage d’oléoducs et des puits par la population reste une menace sérieuse. Depuis octobre, les exportations de brut Bonny light sont en situation critique en raison de la fermeture d’oléoducs.
Des groupes locaux revendiquent les actes de vandalisme
Des groupes issus de communautés du Delta du Niger sont en recherche d’argent et de notoriété. Les actes de vandalisme dans cette région augmentent de jour en jour.
Un groupe militant Bayan-Men a reconnu avoir fait exploser une infrastructure pétrolière d’Eni. L’objectif est de contraindre la société à intervenir dans le champ social en fournissant des emplois à la communauté d’Omoku. Le site produisait environ 5000 bpj de condensât.
Ce groupe militant a réitéré des menaces contre les installations d’Agip Oil Co. Il s’agit du deuxième incident majeur en moins de deux semaines dans la région. L’entreprise Aiteo a également subi une fuite de pétrole, obligeant le Nigéria à demander une aide internationale.