Seize membres d’équipage d’un tanker ont été traduits en justice au Nigeria par un tribunal de Port Harcourt, capitale pétrolière du sud-est du pays, accusés notamment de trafic de pétrole.
Le Nigeria perd chaque jour des centaines de milliers de barils volés au large ou siphonnés sur les pipelines pour être ensuite revendus au marché noir, et le pays, parmi les premiers producteurs de pétrole d’Afrique, tente de réprimer ces vols qui génèrent des milliards de dollars de manque à gagner.
Le 8 août, la marine nigériane avait tenté d’intercepter le superpétrolier Heroic Idum soupçonné de participer à du trafic illégal au large de Port Harcourt, avant qu’il ne prenne la fuite en prétextant une attaque de pirates selon la marine nigériane, et qu’il ne soit arrêté au large de la Guinée équatoriale.
La semaine dernière, Malabo a autorisé la remise aux autorités nigérianes du superpétrolier et de son équipage, composé de ressortissants indiens, sri-lankais et philippins.
A l’audience lundi à Port Harcourt, l’équipage a plaidé non coupable.
S’adressant aux journalistes après l’audience, le capitaine du superpétrolier Tanuj Mehta s’est défendu en assurant avoir suivi les instructions de ses supérieurs et évoquant un malentendu: “Nous sommes arrivés au Nigeria le 8 août (…) Dans la nuit, nous avons eu un incident avec un bateau dont nous ne savions pas qu’il appartenait à la marine nigériane”.
Selon les autorités, la production de pétrole est tombé à un plus bas historique, sous le million de barils par jour, en partie à cause des vols sans précédents commis sur des pipelines et dans des champs pétrolifères de la région du delta du Niger.