Le Nigeria et l’Angola ne respecteront probablement pas leurs quotas de productions dans le cadre de l’OPEP. L’IEA souligne les difficultés rencontrées par ces pays qui ralentissent la production pour au moins un an. Des sous-investissements et une maintenance défaillante sont à l’origine de cette situation post-pandémie.
Une capacité sous-exploitée
Le Nigeria, voit sa production chuter à son plus bas niveau depuis plus de 30 ans. Le plus grand producteur de la région produisait, en mai, 1,23 million de b/j. Cette baisse de la production s’explique par une multitude de problèmes techniques, opérationnels et de sécurité depuis le début 2021.
Sur les 2,2 millions de b/j produit, la production de brut et de condensats représente la moitié de cette capacité. Les principaux champs et terminaux pétroliers du Nigeria connaissent des difficultés. Parallèlement, une recrudescence des attaques contre les infrastructures pétrolières accentue les obstacles.
Une chute de la production
L’Angola, troisième producteur africain voit également sa production chuter. Le pays produisait, en mai, 1,16 million de b/j contre 1,8 million de b/j en 2017. La production de brut angolaise est sur une trajectoire descendante, enregistrant son plus bas niveau depuis 2006.
L’IEA, note que les installations des principaux producteurs africains de l’OPEP tardent à redémarrer et à augmenter la production. Ainsi, le Nigeria et l’Angola produisent près de 300.000 b/j en moins que leurs quotas depuis début 2021. L’offre de brut nigérian pourrait se redresser vers 1,5 million de b/j au quatrième trimestre 2022, signe d’une reprise molle.
Un avenir incertain
Au Nigeria, la production de brut ne devrait pas dépasser 1,51 million de b/j en 2023. La production de brut en Angola devrait passer sous la barre du 1 million de b/j d’ici 2024. Ces projections sont susceptibles de connaître des baisses importantes d’ici la fin de l’année.
La baisse de la demande et des prix du pétrole lors de la pandémie entraînaient une baisse de la production de 20%. Par ailleurs, les compagnies pétrolières internationales sont rétives à investir en raison des incertitudes réglementaires et géopolitiques. En outre, le bas niveau des prix en 2021 ne permettait pas l’entretien, les réparations et le développement de nouveaux gisements.