Des organisations de la société civile ont adressé une lettre au directeur de la Commission de régulation du secteur pétrolier amont (NUPCR) du Nigeria, lui demandant de refuser l’approbation réglementaire de la vente des actifs onshore de Shell. Ces ONGs, dont Amnesty International, soutiennent que cette vente porterait préjudice à l’environnement et aux populations locales du delta du Niger.
Les détails de la vente contestée
Shell a annoncé en janvier son intention de vendre sa filiale pétrolière dans le sud du Nigeria au consortium Renaissance Africa Energy pour jusqu’à 2,4 milliards de dollars. Les activistes exigent que Shell ne soit autorisée à procéder à la vente que si des consultations approfondies avec les communautés locales sont réalisées et que les impacts environnementaux soient évalués et traités adéquatement.
Contexte historique des actions de Shell
Shell est critiquée de longue date pour les conséquences écologiques de ses opérations dans le delta du Niger. En 2021, la Cour suprême britannique a autorisé des Nigérians à poursuivre Shell au Royaume-Uni pour des dommages environnementaux. En 2022, un tribunal néerlandais a condamné Shell à payer 15 millions d’euros d’indemnisation pour des fuites d’hydrocarbures ayant affecté trois villages nigérians.
Impact environnemental continue dans le delta du Niger
Un rapport récent du gouvernement local de l’État de Bayelsa a comparé les déversements annuels de pétrole dans le delta du Niger à la catastrophe de l’Exxon Valdez de 1989. Les ONGs soulignent cette comparaison dramatique pour appuyer leur argumentation contre la vente de Shell, soulignant la nécessité d’une action réglementaire forte pour protéger la région.
Les appels des ONG pour empêcher la vente des actifs onshore de Shell au Nigeria mettent en lumière les défis continus de régulation et de protection environnementale dans le secteur pétrolier, soulignant l’urgence de garantir la responsabilité des entreprises et la consultation communautaire.