L’État du Niger a récemment confirmé la reprise du gisement d’uranium d’Imouraren, initialement concédé à la compagnie française Orano (anciennement Areva). Cette décision marque un tournant significatif dans la gestion des ressources naturelles par le gouvernement nigérien, qui poursuit ainsi sa politique de souveraineté économique instaurée par le régime militaire actuel. Une décision confrontée à de multiples contradictions depuis plusieurs semaines.
Contexte de l’exploitation d’uranium
Imouraren, situé dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde. Accordé en 2009, le permis d’exploitation promettait de grandes retombées économiques. Toutefois, les fluctuations du marché, notamment après la catastrophe de Fukushima, ont freiné les ambitions initiales. Avec des engagements non tenus et plusieurs reports de démarrage, le gouvernement a finalement décidé de retirer le permis à Orano, justifiant cette action par un manque de respect des termes convenus.
Implications économiques et stratégiques
Le retrait du permis d’exploitation a des implications considérables pour le marché de l’uranium, tant au niveau local qu’international. Le Niger, fournissant près de 5% de l’uranium mondial, joue un rôle clé dans l’approvisionnement des centrales nucléaires européennes. Cette décision pourrait influencer les prix mondiaux de l’uranium et redéfinir les relations commerciales entre le Niger et ses partenaires, notamment la France. La reprise du contrôle du gisement d’Imouraren par le Niger est un exemple marquant de la tendance des États à renforcer leur souveraineté sur les ressources naturelles. Cela pose également des questions sur l’équilibre entre investissements étrangers et bénéfices nationaux dans les secteurs stratégiques. Cette évolution pourrait inspirer d’autres nations productrices à suivre une voie similaire.